Un nouveau round du dialogue politique inter-togolais pourrait être convoqué avant le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO prévu se tenir dans le courant de ce mois de juin. C’est l’une des possibilités qui se dessinent à l’issue des concertations qui ont eu lieu samedi à Lomé entre les parties prenantes de la crise togolaise et la délégation des facilitateurs et de la Commission de la CEDEAO. Au sortir de ces conciliabules, Jean-Pierre, le Chef de file de l’opposition togolaise a exprimé sa satisfaction d’avoir été écouté.
Dans la perspective du sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, les facilitations ghanéenne et guinéenne aidées désormais par la Commission de la CEDEAO souhaiteraient qu’une nouvelle séance du dialogue politique inter-togolais soit convoqué.
Ouvert depuis le 19 février 2018 par le président ghanéen, Nana Akufo-Addo dans le but d’amener le pouvoir de Faure Gnassingbé et la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition à un nécessaire consensus, ce dialogue est aux arrêts depuis le 23 mars après seulement 3 séances de discussions.
« Nous avons rencontré la facilitation et la Commission de la CEDEAO pour redémarrer un nouveau round du dialogue avant la prochaine rencontre des Chefs d’Etat de l’organisation », a déclaré Jean-Pierre Fabre à la sortie de la rencontre avec la délégation de la facilitation et de la Commission de la CEDEAO.
Le Chef de file de l’opposition indique avoir profité de l’occasion pour exposer la situation actuelle caractérisée, selon lui, par une recrudescence de la violence, le refus de mettre en œuvre les mesures d’apaisement, des rafles nocturnes dans plusieurs quartiers de Lomé, etc.
« Ils nous ont écouté et ont pris l’engagement de faire cesser la violence. Les deux délégations ont pris beaucoup de notes et nous avons le sentiment d’avoir été écoutés… », a-t-il ajouté.
Pour l’ancien candidat à la présidence togolaise, la délégation des facilitateurs et de la Commission de la CEDEAO feront leur rapport aux deux chefs d’Etat à qui il revient de retenir une date pour une nouvelle séance du dialogue inter-togolais.
Initialement, les concertations de Lomé étaient organisées pour recueillir les avis des parties prenantes de la crise togolaise sur les recommandations de résolution de crise qu’élaborent les facilitateurs et qui devraient être soumises à la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement lors du prochain sommet de l’organisation.
La version de la délégation du parti présidentiel et du gouvernement togolais à ces concertations est attendue.
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