Togo-« Lomé-Niamtougou à 65 000f par avion. C’est bien mais… »

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Il faut au moins deux conditions pour que la liaison Lomé-Niamtougou à 65.000 de FCFA décidée par Liz Aviation réussisse selon le député Gerry Taama, également président du Nouvel Engagement togolais.

« Lomé-Niamtougou à 65 000f par avion. C’est bien  mais… 

Avant toute chose, je mets en garde toute personne qui va venir dire ici que c’est cher. Si quelqu’un trouve que c’est cher, c’est que ce tarif n’est pas pour lui. Parfois je suis fatigué par certains de mes lecteurs qui passent leur temps à se plaindre ici. Souffrons qu’il y ait des gens qui sont riches au Togo et qui n’ont pas illégalement gagné leur argent. Ces gens-là sont plus nombreux que vous ne le croyez.

Une liaison aérienne Lomé Niamtougou Lomé, pour moi, il faut remplir trois conditions pour une réelle efficacité.

La première est que les formalités d’embarquement soient simplifiées. En 2012, j’ai fait une longue mission en tant que consultant en sécurité des personnes et des biens dans 22 villes au Nigeria, et ils ont eu l’intelligence de disposer de deux aéroports, un national et un autre international (quoi, vous pensez que je vis de quoi ? Je suis consultant sur les sujets de sécurité et de défense). Dans l’aéroport national, les avions se prennent presque comme des taxis, ce qui justifie le gain de temps relatif à la liaison aérienne. Sinon, s’il faut arriver à l’aéroport 2 ou 3 h avant le décollage comme pour les vols internationaux, moi je suis déjà arrivé à Kara. Aujourd’hui, certaines personnes font 4,5h pour faire Lomé-Kara par la route.

La seconde condition est que des compagnies de location de voitures de bon standing ouvrent à Niamtougou et à Kara. Autrement, les gens vont envoyer leur chauffeur avec leurs voitures qui vont aller les attendre là-bas, et il faudra avoir deux voitures et deux chauffeurs. Une voiture qui part attendre à Niamtougou, et une autre qui dépose le client à l’aéroport. Quand j’ai fait ma tournée de 22 villes au Nigeria, une voiture avec chauffeur m’attendait systématiquement à l’aéroport. C’est le prix de l’efficacité.

Pour finir, pour une équité et même une rentabilité, il faudra que la compagnie desserve toutes les régions économiques de notre pays: Savanes, centrale et plateau. Autrement, ça risque de donner l’impression que la compagnie aérienne n’alimente que les cadres de la région de la Kara. Quelqu’un qui va à Dapaong n’a aucun intérêt à atterrir à Niamtougou et poursuivre son voyage par la route, après avoir dépensé 65 000f.

Si les trois conditions ne sont pas réunies, seuls quelques privilégiés prendront ce vol, en faisant déplacer leur voiture par la route. Ils gagneront en confort et en repos, mais ils feront une double dépense. Mais comme ces personnes ne regardent généralement pas à la dépense, il faut retenir le bon côté de la chose que est la création d’emplois. Sinon moi je suis de l’Est-mono, c’est trop loin de Niamtougou. Quant à se rendre à Niamtougou par avion, nous avons réglé ce problème depuis longtemps à Siou.

Dites-moi ce que vous pensez de cette liaison et comment éviter qu’elle ne connaisse le sort des initiatives précédentes, qui avaient rapidement fait long feu.

Mais je répète, ce sujet parle à ceux qui ont l’argen. Que les étudiants ferment leur téléphone. Lol.

Que chacun prenne son avion vivant. Visible ou invisible ».

Gerry Taama

Source : icilome.com