Ils ont choisi ce mardi 16 novembre 2021 pour manifester bruyamment leur mécontentement au siège du Projet d’aménagement et de réhabilitation des terres agricoles dans la zone de Mission-Tové (PARTAM).
Leur colère trouve son origine dans le fait que ces paysans ne trouvent pas d’intrants agricoles à utiliser pour leurs champs de riz. En effet, ils disent avoir discuté de leurs soucis avec certains membres de la direction générale de la Centrale d’approvisionnement et de gestion des intrants (CAGIA) en vain. Ils assistent impuissants à la rupture de stock et ont décidé de réagir.
« Avant, on pouvait acheter les engrais chez les privés. Mais depuis que la vente est retirée aux privés, nous sommes obligés de nous approvisionner dans les structures publiques en respectant certaines conditions. D’abord, il faut se faire délivrer une fiche par l’ICAT après vérification du champ », indique Kossi Atigan, le trésorier du comité de Gestion du périmètre agricole de la vallée de Zio.
Et d’enchaîner : « Ensuite, retourner chez le chef canton du milieu pour avoir sa signature et repartir à Tsévié au niveau de la direction préfectorale pour une autre signature avant de revenir chercher l’engrais à Mission Tové »,
Selon Mawuko Aziadedzi, le président préfectoral filière riz de Zio, cette situation perdure depuis quelques mois, trois mois pour être précis. Il assure que toutes les démarches entreprises pour qu’une solution soit trouvée au problème n’ont rien donné. Du moins pour le moment.
La goute d’eau qui a fait déborder le vase, révèle-t-il, est que ce « vendredi, ils ont même décidé de fermer les dépôts en nous faisant savoir qu’ils ne vont plus nous vendre les engrais. Alors que nous avons besoin d’engrais. Nos cultures de riz sont totalement asséchées dans les champs ».
N’en pouvant plus, les riziculteurs de Mission Tové, Kovié, Wli, Bolou, Assomé et des environs ont laissé éclater leur colère dans la matinée de ce mardi. Une manière pour eux de « dire non », tout en demandant que les engrais soient disponibles pour qu’ils puissent l’acheter et sauver leurs cultures qui meurent.
Source : icilome.com