Encore quelques heures et l’année 2018 rentrera dans l’histoire. Dans notre série de rétrospectives, le journal vous propose ce lundi, 31 décembre le bilan des ministres.
27 ministres. Telle est la composition du gouvernement Dr Komi Sélom Klassou. En 2018, cette équipe s’est montrée « plus proche » des Togolais que l’an passé agité par des mouvements politiques. En revanche, l’équipe Sélom Klasou a manqué des occasions avec des ministères très « invisibles », tout au long de l’année. Komi Sélom Klassou fut un « bon » professeur mais n’a pas réussi à mettre au pas ses « élèves ».
Qui sont les premiers de la classe, les chamailleurs, les forts en gueule, les bosseurs,?
Dans le clan des premiers de la classe
Gilbert Bawara, fin connaisseur
Bawara est partout. A la fois fin connaisseur et bon politique, le ministre Gilbert Bawara, de la Fonction Publique, du Travail et de la Réforme Administrative, n’est pas seulement un bon élève mais aime le « travail » bien fait. Il fut au devant de la situation sociopolitique du pays, le porte-parole du gouvernement au moment où le ministre de la communication a résumé son travail à la lecture des communiqués de conseil des ministres sur les médias publics.
Bawara a la capacité de dépasser les « clivages stériles « , il a « la foi dans le progrès » et se présente comme le « contraire du pessimisme ». On aura tout compris.
Note: 17/20, élève appliqué, un peu trop sérieux. Attention à ne pas faire d’ombre au prof « Klassou ».
Sani Yaya, le laborieux sympa
Le Très discret pilier du gouvernement et effacé sur les médias à l’exception des réunions du Conseil de crédit (qu’il préside d’ailleurs) , et lors des sessions de FMI, Banque mondiale ou encore des ministres des finances de la zone F CFA ou de l’UEMOA, le banquier a su relever les défis dans un climat politique tendu. En espace de quelques mois, le ministre et son équipe ont su normaliser les indicateurs de l’économie Togolaise pourtant au rouge en mars comme constaté par une mission du FMI en mars au Togo.
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Carton plein pour Yaya qui a su sortir le pays du gouffre et permis un premier remboursement de la dette.
Note: 18/20, les leçons sont retenues et il y a du style.
Général Yark Damehane, le bosseur
Premier à réagir et le plus interpellé par les citoyens, il a déroulé une année 2018 exemplaire. Malgré toutes les difficultés, Yark Damehane promu en 2018 général de brigade a mené une rude bataille contre le phénomène « gay mens » en rassurant ses concitoyens. Toutefois, les citoyens attendent les résultats des enquêtes ouvertes surtout la dernière sur la mort de l’enfant en début de campagne électorale au Togo.
Note: 17/20, chapeau au général
Klassou Komi Sélom, l’attentif
Il ne fallait pas rater le coche. L’ancien ministre de l`Enseignement primaire et secondaire, Klassou a souvent monté au créneau dans le bon timing. Le premier ministre a su lors des débuts de mouvement calmer le jeu loin des caméras selon les indiscrétions. C’est un monsieur très «imposant ». Même ses discours, il est le seul à détenir la dernière copie soigneusement protégée et rangée dans ses vestes. Il a mené des missions au FIDA pour sauver le PNPER, effectué des séances de travail avec des missions. On retiendra, celle avec l’ex directeur exécutif de l’Onu Environnement, Erik Solheim, avec la Fondation sud-coréenne Saemaul sur le programme agropole, la banque mondiale. En revanche, on retiendra de son année, trop d’audiences accordées.
Note: 14/20, belle réactivité mais moins en verve.
Kossi Assimaïdou, à petites touches
Le remplaçant de Dodji Sémondji est un homme discret comme le patron des finances. Pas de bling bling pour le patron de la planification mais des interventions ciblées pour «lever un coin de voile».
Note: 12.5/20, une présence discrète mais appliquée.
Mazamaesso Assih , la surprise
Alors celle-là, on ne l’avait pas vu venir. De stagiaire au rang de ministre. La secrétaire d’Etat auprès du président de la République chargée de la Finance inclusive et du Secteur informel, a renforcé au cours de 2018 les interventions du FNFI –fonds national de la finance inclusive- sur le terrain et assuré à une cinquantaine de conducteurs de Taxi-moto de passer le permis de conduire. Une première au Togo et en cours de généralisation par le ministère des transports. Son département gère actuellement le PNPER, arraché affectueusement au département du Col de l’agriculture.
Note: 14/20, attention à ne pas s’endormir sur ses lauriers.
Dèdèriwè ABLI-BIDAMON, l’homme discret
Très discret dans les médias mais très remarquable dans ses actions. Il a lancé cette anné la stratégie d’Electrification du Togo au cours d’une table ronde des bailleurs de fonds organisée à Lomé. Il a su gérer avec diligence, le dossier de « sommation » d’Abuja au Togo pour non paiement de factures d’électricité. Récemment, il a pris la présidence tournante de l’Autorité du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest.
Note: 12/20, peut mieux faire.
Victoire Tomegah-Dogbé, la dame du développement à la base
Femme d’engagement, et de parole mais elle passe de temps de travail plus à la Marina qu’en son bureau du ministère du développement à la base, de la jeunesse, dans la Cité OUA. Malgré son agenda chargé, elle trouve quelques temps pour rencontrer ses collaborateurs et effectuer des visites de terrain.
Note: 12/20, moyen mais efficace.
Prof. Moustafa Mijiyawa, qui ne jure que par le programme de contractualisation
Il est surnommé « contractualisation » par les syndicats de la santé. Le professeur débarqué à ce poste stratégique et peu connu, a manqué des occasions pour rencontrer les syndicats de la santé pour temporiser les ardeurs lors des mouvements. Il était médecin mais il a joué ce rôle après la « mort ».
En revanche, il a réussi le pari de la contractualisation des centres de santé du pays.
Note : 12,5 /20, on attend les résultats
Payadowa Boukpessi, le ministre des « interdictions »
Il a été le plus écrivain de lettres du gouvernement cette année. Surnommé ministre des « interdictions », Boukpessi a interdit même des conférences de presse dans les lieux privés.
Note : 11/20, doit voir la communication
Ouro-Koura AGADAZI, le colonel agriculture
Quelques manquements mais efficace sur toute la ligne
Note : 13/20
Robert Dussey , le ministre « toujours absent »
Chef de la diplomatie « bosseur » mais toujours absent du pays. Il a plus participé à des rencontres à l’international qu’au pays. Même au temps fort de la crise, il a laissé son rôle à d’autres ministres. Pas élégant.
Note : 12/20 moyen mais efficace
Cina Lawson, plus de tweets que d’initiatives
C’est la patronne du numérique. Les initiatives de son département peinent à rassurer les Togolais. Les tarifs de la téléphonie restent toujours élevés ainsi que le forfait internet.
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Note 10/20 , passable
Au fond de la classe
Me Fiatuwo Kwadjo Sessenou, de l’urbanisme, Ninsao GNOFAM des transports ou encore Georges Kwawu AÏDAM….
A défaut des ouvertures d’ateliers ou quelques séminaires et inaugurations, aucunes autres initiatives prises malgré des défis dans leur secteur.
Certains ministres dans ce lot désiraient avoir de vacances.
D’autres ont disparu des écrans depuis un moment comme le ministre de l’hydraulique, Antoine Lekpa Gbegbeni (nommé en février).
Les quelques rares apparitions de la ministre de la promotion de la femme, Tchabinandi Kolani Yentcharé sont des messages à l’occasion des journées mondiales, des apothéoses ou encore de remise de dons du « chef de l’Etat ».
Le ministre de la communication s’est spécialisé de son côté en « lecteur » du Communiqué du Conseil des ministres. Malgré les défaites successives des Éperviers, c’est le toujours le statut quo. La presse, le quatrième pouvoir est resté « sans parent ».
Source: 24heureinfo.com
Source : www.togoweb.net