Les conséquences des multiples augmentations des prix des biens de consommation n’épargnent qu’un petit cercle du Togo : la minorité s’accaparant des richesses du pays, comme l’a dit l’autre. Si aucune institution d’Etat n’arrive à les déceler, la flambée générale actuelle est une occasion qui lève le voile sur cette minorité.
Il faut être riche comme Crésus pour que la spéculation générale actuelle sur les biens de consommation ne vous plombe pas le moral. Il n’y a aucun produit qui soit exempté. Les Togolais, en grande partie, marmonnent dans leur coin et ne savent pas à quel saint se vouer. Puisque visiblement, les dirigeants sont incapables d’apporter les mesures appropriées pour amortir le choc.
Toutefois dans cette atmosphère délétère, il y a quelques citoyens qui sont en pleine quiétude. Leur visage n’exprime aucune peur, aucune inquiétude. Mieux ! Ces rares togolais tiennent encore des discours de persuasion, de justification et d’appui aux mesures gouvernementales ou privées entérinant les augmentations diverses.
Il y a un adage qui dit « lorsque le dos vous démange, on ne se gratte pas la poitrine », d’ailleurs c’est quand on a des démangeaisons qu’on se gratte. En toute honnêteté, affirmer clairement que la situation sociale actuelle du Togo est supportable, c’est dire qu’on a soi-même une immense capacité à la surmonter. Par conséquent, seule la « minorité opulente » a la capacité de vivre aisément actuellement au Togo. Non seulement cette minorité dispose d’un bon bouclier social, mais encore ce bouclier est bien doré.
Parmi les sept millions de togolais, il y en a qui détiennent les clés de la décrispation économique et sociale de ce pays. Si ceux-ci disent qu’ils ne savent pas que les Togolais souffrent, c’est qu’ils font partie de la « minorité opulente ». Si ceux-ci se taisent sur la situation sociale exécrable, c’est également parce qu’ils font partie de la « minorité opulente », car « qui ne dit mot, consent ».
Barth K.
Source : icilome.com