Le Grand Lomé a connu des inondations cette année. Plusieurs quartiers étaient sous l’eau entre mai et juin 2024, d’autres encore le sont aujourd’hui avec les graves conséquences y afférentes.
Plusieurs facteurs expliquent les inondations qui touchent régulièrement le Grand Lomé en saison des pluies. « La ville est dans l’ensemble située dans une plaine qui donne par endroit des petits bassins de rétention des eaux de pluie. Et donc, à l’avènement de l’urbanisation, la construction des habitations n’a pas tenu compte de cette morphologie. Les gens sont allés construire leurs maisons dans ces bassins, du coup quand il pleut, les eaux se retrouvent dans leur endroit naturel et tous ceux qui habitent dans ces lieux sont tout de suite inondés », explique Nkéré Komi, professeur de géographie à l’Université de Lomé. Autres facteurs en cause, la densité du bâti qui empêche la pluie de s’infiltrer dans le sol et le changement climatique avec de fortes pluies dans un délai très court. On évoque aussi les travaux bâclés et les bassins de retenues d’eau qui sont plus de problèmes que de solutions.
La question demeure est combien de temps encore Lomé devra-t-elle subir ces inondations récurrentes avant que des mesures efficaces ne soient mises en place pour protéger durablement la capitale et ses habitants ?
S’agissant des dernières inondations, certains quartiers de Lomé continuent d’en souffrir le martyre notamment Kleme dans la Commune Golfe 7 depuis la mise en veilleuse des travaux de construction des caniveaux.
La population de Klémé Agokpanou, Yewefe, Hevitité, Tokonou ne sait plus à où se donner la tête depuis l’arrêt des travaux de drainage des eaux d’inondation dans leur milieu.
Depuis un moment, les travaux de construction de caniveaux de drainage des eaux d’inondation de ces quartiers vers Balissimé ont été arrêtés par les autorités locales sans raisons officielles.
Et la population victime d’inondation de Kleme a vu sa situation s’empirer. Les eaux stagnantes devenues verdâtres avec des gîtes larvaires à ciel ouvert, sont visibles un peu partout. Les riverains sont impuissants face aux risques de maladies infectieuses et hydriques notamment paludisme, dengue, choléra liées aux eaux d’inondation.
Il importe que le ministère de la Santé qui alerte fréquemment sur les cas de dengue au Togo fasse diligence en même temps que le Conseil municipal de la Commune du Golfe 7 pour une solution concertée au bénéfice de la population.
KA
Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info
Source : 27Avril.com