« 11 de ces 16 jeunes arrêtés ont été jugés en audience foraine sans la présence de leurs avocats. Ils ont été conduits, à notre insu, à la prison civile de Tsévié. Ils ont été condamnés pour 12 mois dont 4 mois fermes. Donc il leur reste encore 2 mois à passer en détention. Les 5 autres contaminés à la Covid-19 sont maintenus à la prison civile de Lomé. En tout cas, c’est ce que le Procureur de la République nous a dits. Il y a quelques jours nous avons été conviés par le même Procureur pour en savoir davantage sur l’état de santé de ces 5 détenus atteints de Covid-19.
Mais à notre grande surprise, il nous a fait congédier sous prétexte que son ministre de tutelle l’a expressément demandé à ce qu’il le rencontre dans son cabinet. Nous avons essayé d’en savoir davantage sur l’état de santé de ces détenus, mais à ce jour on ne sait pas s’ils ont été guéris ou s’ils sont maintenus pour raison de soins », a expliqué Djossou Dodji Gérard, président de la Commission des détenus de la Dynamique Kpodzro.
Le comble dans cette histoire, c’est qu’on n’autorise aucun membre de la Dynamique à rendre visite à ces détenus accusés injustement de fragrant délit de rébellion et de complicité de rébellion.
Agbéyomé Kodjo et ses amis dénoncent cette manière du régime de Faure Gnassingbé d’instrumentaliser l’appareil judiciaire pour rendre la vie dure à ces jeunes qui ne réclament que la victoire de leur candidat à la dernière présidentielle. Ils estiment qu’il faut trouver une solution politique à la question.
« Nous voulons porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que ces 16 jeunes maintenus en détention sont purement des détenus politiques et qu’il faille leur libération. A titre d’information, il y en a un des détenus qui est un perclus, il marchait sur deux béquilles. Il y en a un autre qui a été interpellé dans la rue, dont la femme est à terme de sa grossesse. Pour un procès politique, il faut une décision politique. Il faut accorder la clémence à nos camarades afin qu’ils regagnent leur domicile », a poursuivi Djossou Dodji Gérard.
Dans sa déclaration liminaire ayant sanctionné la rencontre avec la presse hier, la Dynamique en appelle l’ONU, la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Union Européenne, la CEDEAO et l’Union Africaine afin qu’ils interviennent au niveau du gouvernement togolais, pour le respect de la séparation des pouvoirs et pour le respect des droits de l’Homme. Elle demande à toutes les organisations des droits humains d’user de tous les moyens nécessaires pour faire entendre raison au Gouvernement togolais, pour la libération de tous les détenus politiques qui croupissent dans les geôles de la dictature togolaise.
Godfrey A
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Source : icilome.com