Certains quartiers de la capitale togolaise spécialement Bè (connu pour ses résistances lors des manifestations politiques) n’a pas été de tout repos les jeudi 7 et vendredi 8 septembre derniers. Les populations de cette zone ont reçu la visite inopinée d’individus habillés en tenue militaire et, qui ont laissé derrière elles des coups et blessures ainsi que la fumée toxique des grenades lacrymogènes. A cet effet, le président fédéral des communautés Bè, Aflao et Bassadji exprime son indignation.
Lettre de protestation
Ainsi, pour la troisième fois en quinze ans, de monstres habillés en tenue de nos valeureux forces armées ont assiégé Bè la citadelle et commis comme à l’accoutumée des actes de barbarie, d’extrême violence et d’humiliations sur nos frères et sœurs.
Ces monstre, sûrement mercenaires qui n’ont d’humains que leur visage inhumainement hideux et horrible, croient et pensent se venger contre l’engagement de Bè à côté de l’opposition ou de la société civile qui exigent des réformes institutionnelles. Triste réaction de faibles esprits qui mérite exorcisme.
Sont-ce les communautés Bè qui ont défini l’itinéraire de la marche des 6 et 7 septembre courant ? Sont-elles intervenues dans la pose des barricades comme on semble le faire croire ? Bè n’abrite-t-elle pas d’autres communautés sur son territoire ? Non, c’est assez comme cela de continuer à humilier le peuple qui vous a offert hospitalité même si des immeubles vous ont été vendus.
On a l’impression que ce gouvernement pourtant composé de quelques chrétiens est complètement inhumain et se trompe d’ennemis et cherche à trouver des boucs émissaires auprès de Bè. A cela, je réponds poliment, mais fermement non et que cela suffit. Il est temps que Bè soit dorénavant épargné des actes de barbarie et de tous actes de tyrannies, de tous actes dégradants et déshonorants.
Nos populations ont assez payé des tributs immérités depuis les morts encore non élucidées de la lagune de Bè sans oublier la profanation de nos lieux saints dont un jour les commanditaires auront à répondre. Les images relayées sur les médias et les délégations reçues nous interpellent vous et moi, natifs de Bè.
Dans les prochains jours, des actes d’huissiers constateront les dégâts humains et matériels infligés à nos concitoyens à Amoutivé, Apéyémé et Bassadji et le coût de réparations parviendra au gouvernement, accompagné d’une plainte contre X. Honte à ceux continuent de tuer, de profaner, de profiter dans l’injustice, le tribunal de Dieu les attend.
Le président fédéral des communautés Bè, Aflao et Agoè-Nyivé
Elom K. Dadzie, Ancien ministre d’Etat
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