Le Groupe des centristes a exprimé jeudi sa préoccupation au sujet du blocage du dialogue censé sortir le Togo de la crise politique qu’il traverse depuis bientôt 10 mois. Ce regroupement de 3 partis politiques (la CPP, le NET et le PDP) insiste sur la nécessité de trouver une issue rapide et concertée à la crise. Dans un communiqué, les centristes réitèrent leur proposition qui consiste à opérer les réformes et régler la question de la candidature du président actuel dans le cadre d’un accord politique séparé; puis de tenir les élections après une réforme en profondeur du cadre électoral.
Pour le Groupe des Centristes, la situation économique du Togo continue de se détériorer pendant que les réformes constitutionnelles et institutionnelles urgentes continuent à être reléguées aux calendes grecques. Le dialogue qui devrait régler cette question bloqué depuis fin mars.
Dans son communiqué, le groupe des centristes insiste sur la nécessité de trouver une issue rapide et concertée à la crise.
Dans ce sens, le regroupement politique estime que toutes les solutions et propositions venant de pays ou institutions soucieuses du sort du Togo restent d’excellentes pistes de réflexion, qui devraient être appréhendées avec « tact, écoute et ouverture ».
« C’est pour cela que le groupe des centristes déplore le traitement inadmissible réservé par certains acteurs politiques et d’autres membres de la société civile, aux propositions du groupe des cinq, concernant leur analyse de la crise togolaise. Nos traditionnels partenaires techniques et financiers n’ont pas vocation à dire aux acteurs politiques togolais uniquement ce que ces derniers désirent entendre, mais nous souhaitons d’eux qu’ils expriment leur pleine lecture de la situation, même si la décision finale revient au Togolais », lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, le groupe des centristes réitère sa proposition de sortie de crise. En premier lieu, les Centristes pensent qu’il faut faire aboutir la révision constitutionnelle sur la base d’une synthèse des propositions de tous les acteurs politiques soit à l’assemblée nationale soit par référendum et que la question de la candidature ou non de l’actuel président soit réglée par un accord politique. Ensuite, le groupe estime que les élections locales et législatives peuvent être tenues suite à une révision en profondeur du cadre électoral.
« Tout ceci devant se tenir au plus tard avant la fin de l’année 2018, pour mettre un terme à la crise politique », écrivent la CPP, le NET et le PDP.
Le Groupe des Centristes note qu’à l’heure où la compétition économique est féroce entre les pays d’une même zone, le Togo ne peut pas se permettre de se saborder volontairement, pour courir une fois encore, à la dernière minute, à des solutions improvisées, qui suspendent le différend politique sans le régler définitivement.
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