Togo / Les ambitions de l’éducation nationale togolaise : Entre réalité et fiction…

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Pour assurer le transport des étudiants en République démocratique du Congo (RDC), 100 bus ont été mis à la disposition du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire, à travers le ministère des Transports.

Dénommés Trans-Academia, ces lots des 100 bus traduisent l’ambition du gouvernement qui veut réussir le tour de force de mettre à la disposition des étudiants 600 bus, à terme. Avec Trans-Academia, non seulement les campus universitaires de la capitale, mais encore ceux des autres grandes villes du pays vont pouvoir bénéficier de ce transport en commun, sur une tarification spéciale et préférentielle aux étudiants. Une aubaine. Fini donc l’épineux problème de leur mobilité, un peu comme au Ghana où différents lycées sont en passe, si ce n’est encore fait, d’obtenir des bus et camions, pour faciliter le déplacement aussi bien des élèves que des enseignants.

On ne saurait comparer le Togo de Faure Gnassingbé à ces deux pays qui sont loin devant, en fait d’infrastructures scolaires et universitaires, le Togo ne disposant à ce jour que de deux universités publiques. Mais la bonne nouvelle est que le projet de construction d’une université par région par le truchement d’un partenariat public-privé est en marche. « Le Gouvernement envisage la construction d’une université par région en deux phases et en partenariat public privé. La première phase concernant la région de la Kara et celle des Plateaux commence dès 2022, » avait indiqué devant les députés Sani Yaya, le ministre de l’Economie et des finances début janvier. L’autre ambition du gouvernement est de construire quelque 30.000 salles de classe sur l’étendue du territoire, afin, apprend-on, d’augmenter « des capacités d’accueil scolaire ».

On parle de la feuille de route gouvernementale 2020-2025 pour ce faire. On peut accorder le bénéfice du doute à l’exécutif, et espérer qu’il traduise vraiment dans les faits ces projets qui sont autant de défis à réaliser dans un pays où la chose éducative est pour le moins négligée au même titre que la santé, deux secteurs qui n’ont pas trouvé grâce aux yeux d’un Plan national de développement qui n’a de développement que le nom. Quand bien même la barre des cinq universités serait atteinte, ce qui serait un soulagement pour des milliers d’étudiants, il faudra après repenser le transport des étudiants. Un autre casse-tête, quand on sait que des lycées n’ont pas le privilège d’avoir à disposition des bus et camions à ce jour. Rendez-vous est pris pour 2025.

Source : Le Correcteur

Source : icilome.com