Togo : L’EPP Baguida 4 menacée par l’érosion côtière

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Togo :  L’EPP Baguida 4 menacée par l’érosion côtière

L’avenir de 300 élèves menacé. L’Ecole Primaire Publique EPP Baguida 4 est en danger. Située au bord du littoral, cette école risque de disparaitre, si rien n’est fait d’urgence. Togotopnews tire la sonnette d’alarme et interpelle les autorités, les partenaires en développement, la société civile et les bonnes volontés.

On ne parle ni de l’état délabré des tôles, ni des difficultés de matériels de travail. Mais l’on craint plutôt la disparition totale de l’école. Année après année, l’océan se rapproche de ce temple du savoir. De vagues fortes et les activités humaines ne font qu’accélérer le phénomène de l’érosion de la côte. A plus de 20 mètres de l’océan l’année dernière, l’EPP Baguida 4 est désormais à environ 10m de l’eau, selon les enseignants.

Akpadja Eli Grace, élève au CM2, 10 ans est toujours première de sa classe. Désemparée, elle lance un cri d’alarme. « Je veux qu’on nous construise une nouvelle école. Je veux dire à tout le monde de tout faire pour sauver mon éducation », demande-t-elle.

Cela fait des années que la direction de l’école fait des demandes auprès de l’autorité pour le transfert de l’école sur un autre site mais rien ne profile à l’horizon. « Les autorités nous avait promis de reconstruire l’école sur un autre site. Jusqu’à l’heure actuelle, rien n’est fait. Si un bienfaiteur peut nous aider, cela ne fera que notre bonheur et ce sera une grande satisfaction pour nous et nos enfants », exhorte la Directrice de l’Ecole, Mme Holongnon Akouavi.

La période de pluie fait craindre le pire aux enseignants et élèves. Selon M. Apeti Mensan, enseignant en classe de CP1 à l’EPP Baguida 4, «quand il pleut, c’est la peur au ventre ». Pour lui, que ce soit la « construction des digues au long de la côte ou la délocalisation de l’école, toute solution sera la bienvenue, l’important est d’agir vite ».

Face au drame imminent, les parents d’élèves sont troublés. Ils ne pensent qu’à l’avenir de leurs enfants. Vivant déjà dans une situation de grande précarité, les enfants restent pour eux le seul espoir. Un parent en détresse se lamente : « L’océan a déjà pris tous nos biens. Nos maisons, les objets matériels. Tout ce qui nous reste, ce sont nos enfants. Il faut qu’on nous aide à préserver leur éducation ».

Il est donc impératif de trouver une alternative au plus pressé pour sauver l’éducation de ces enfants et ainsi contribuer à l’atteinte du 4ème objectif de développement durable qui vise à « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».

Les autorités, les partenaires en développement, la société civile et les bonnes volontés sont interpellés.

Hélène Doubidji

Source : Togo Top News

27Avril.com