La population togolaise devraient être mardi devant le Palais des Congrès de Lomé, siège de l’Assemblée nationale, pas pour légiférer mais pour manifester son désaccord au sujet du projet de loi du gouvernement visant à limiter les mandats électifs et consacrer un mode de scrutin à 2 tours. Seulement voilà que tôt le matin, la zone a été bouclée par la police et la gendarmerie. Le gouvernement a averti qu’aucune manifestation illégale ne sera tolérée.
En effet, il n’y avait pas moyen pour qui que ce soit d’aller mardi dans les encablures du Palais des Congrès si on n’est pas députés du Parlement togolais. Même les fonctionnaires qui se rendaient au service dans le quartier administratif ont été systématiquement fouillés par des policiers et des gendarmes postés dans la zone.
L’opposition a appelé ses partisans à une manifestation devant le siège de l’Assemblée nationale pour crier son ras-le-bol contre le projet de loi du gouvernement.
Et la veille, Gilbert Bawara, le ministre togolais de la Fonction publique a prévenu contre une manifestation illégale au micro de RFI.
Et le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens. Le Palais des Congrès de Lomé est complètement bouclé depuis le matin par les forces de l’ordre.
Tous les coins et recoins du quartier administratif sont quadrillés et des voies menant au Palais des Congrès sont bloquées.
« Le Togo est un Etat de droit. Les libertés de réunions et de manifestations publiques pacifiques sont régies et encadrées par la loi. A partir du moment où des gens agissent dans le respect de la loi et coopèrent avec les autorités compétentes, il n’y aura pas de difficultés. La question va être posée aux initiateurs de s’assurer qu’ils sont dans le cadre de la loi. Les responsables des partis politiques concernés connaissent parfaitement la loi en ses différentes dispositions. », avait indiqué le ministre Bawara.
Rappelons que l’Assemblée nationale se réunit en session extraordinaire à partir de mardi pour examiner son projet budget 2018 et adopter certaines conventions. Selon les indiscrétions, la session sera prolongée en vue de permettre l’examen du projet de loi portant modification des articles 52, 59 et 60 de la Constitution togolaise afin de consacrer la limitation des mandats électifs (pour le Chef de l’Etat, les députés, les sénateurs et conseillers municipaux) et le mode de scrutin à deux tours.
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