Togo : Le riz japonais, l’autre fonds de commerce d’un régime antisocial de Faure Gnassingbé

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Du riz blanc offert par le Japon déchargé du navire

Quelque 4.791 tonnes de riz blanc ont été débarquées depuis le 26 décembre dernier au Port de Lomé. Cette cargaison est un don du Japon fait au Togo au nom du Kennedy Round (KR) et est estimée à 1,5 milliard de Fcfa. Mis en place depuis des années au pays, ces riz et blé sont récupérés puis commercialisés par l’Etat togolais. À quelque prix abordable que soit vendu cette céréale venue de ce pays insulaire situé dans l’océan Pacifique aux Togolais, difficile de ne pas faire la moue.

Ça fait presque sourire de rage de réaliser que nos dirigeants, au mépris du bon sens et dénués de tout sens humanitaire et républicain, en sont arrivés à commercialiser ce qui leur est gratuitement donné, puisque c’est bien un don, non pas un achat. Stocker un don dans les greniers de l’Agence Nationale de la Sécurité Alimentaire du Togo (ANSAT) puis le fourguer aux citoyens, le prix fût-il des plus abordables, relève du cynisme. De l’insulte de la personne des Togolais.

Par ailleurs, comment ne pas se poser des questions quant au sens qu’ont donné au mois du consommer local nos autorités qui se piquaient au mois d’octobre 2020 de promouvoir la consommation des produits locaux en vue d’accompagner les efforts de transformation des produits locaux dans l’espace, à travers la promotion du savoir-faire national ? On croyait pourtant que ce « Mois du consommer local » ferait tourner tant soit peu nos dirigeants vers nos produits. Puis on a déchanté lorsqu’on apprend que cet événement ne se tiendra qu’à chaque mois d’octobre. C’est bien trop court. S’il faut juste consacrer un mois pour valoriser les produits locaux, autant n’en rien faire, car ce serait mettre un grain de sel dans la mer. Quid de la commercialisation du riz togolais ? Même si la production du riz sur le plan national a connu une avancée, l’Etat serait plus en phase avec lui-même s’il encourageait les commerçants du riz de Kovié en leur achetant leur riz qui se vend bien au pays ainsi que dans la sous-région.

Source : Le Correcteur

Source : 27Avril.com