Togo, le respect de la vie et pour tout citoyen.

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Cette valeur cardinale est bafouée dans notre pays depuis des décennies. Son respect est à géométrie variable.

Il est temps d’apprendre à respecter la vie et d’arrêter de traiter les togolais de sans cœurs. S’ils l’étaient il y a longtemps qu’ils se seraient pris à certains pontes et leurs proches. Non dans certaines circonstances privées le togolais transcende ses blessures et porte secours à ceux qui les oppriment contre toute attente. Cette dame, proche du pouvoir, tombée dans les pommes au cours d’une veillée funèbre a eu la vie sauve grâce aux citoyens lambda qui ont fait de leur mieux pour la ramener à la réalité. Elle doit s’en rappeler le restant de sa vie si elle a un brin d’humanité en elle. C’est le togolais dans sa plénitude. « le trop bon, trop con » mais le togolais dans son humanité. Et cette qualité il ne l’a pas perdu malgré les brimades les plus inouïes. Comment ? Nul ne peut y répondre avec précision.

Non le peuple du Togo est d’un pacifisme qui frise des fois l’idiotie. Une anormale soumission vis à vis des dirigeants sans scrupule et qui ne méritent aucun respect.

Ça fait mal de perdre un proche…parce que la vie est sacrée.
C’est ainsi que les familles des victimes de 2005 ont mal.

Des vies brisées juste parce que quelqu un porteur d’un simple patronyme veut prendre la place de son père dans des conditions antidémocratiques. Ces vies enlevées ne reviendront plus. Ces familles sont endeuillées à vie. Et plus rien n’est plus comme avant pour elles. Parce que contrairement à l’axiome, le temps ne guéri rien et ne panse aucune plaie, on tente de vivre avec.

Pour ceux qui ont eu l’honneur de rencontrer la mère de Tavio Amorin ils savent que cette douleur ne cicatrise pas avec le temps. On vit avec et on l’emporte dans la tombe.

Même sentiment chez les parents de Joseoh Zoumeke. « comment vais-je vivre sans Jojo » s’est interrogé triste son papa ?

Même état d’esprit dans la famille d’Étienne Yakanou. Une épouse inconsolable, des enfants attristés à vie.

Meme deuil, même sentiment d’être dévasté, déchiré de l’intérieur dans la famille du jeune mécanicien abattu à Agoe.

Anselme Sinandare, Douti Sinalengue, Agrigna et tous ces milliers de familles dont les cœurs sont en lambeaux.

Sans oublier ces milliers de citoyens qui perdent la vie du fait de la faillite de l’Etat en tout anonymat et silence.

Ces milliers de togolais qui ne peuvent s’offrir à minima des soins de santé et qui perdent la vie en tentant de la réparer pour se remettre au travail ironie du destin pour enrichir la minorité condescendante.

Le pouvoir monarchique et ses proches sont très mal placés pour faire des leçons de civisme et d’humanisme à des citoyens maltraités à loisir, torturés comme par permis.

Les crimes d’Etats qui jalonnent la vie des citoyens sont légions et les togolais font l’effort de vivre avec et de supporter leurs auteurs ainsi que leurs proches tant bien que mal.

Une nouvelle prise de conscience est possible. Elle commence à compatir, à respecter la dignité de l’autre, à se mettre à la place de son semblable, à se rendre compte de sa situation d’ephemerite et donc de mortel.

On ne peut applaudir les autorités quand des vies sont fauchées. Ça n’est tolérable dans aucune culture humaine et surtout africaine.

Ça s’est vu et entendu dans ce pays où des citoyens trouvaient des justificatifs à des bavures de toutes sortes.

Et ça continue…

Arrêtons l’hypocrisie et redevenons humains.

Il suffit de se mettre à la place de ceux qui subissent les affres démesurées de ceux qui dirigent ce pays sans aucune humanité.
Comment font ils pour nous subir toutes ces décennies ? À leur place serions nous capables de vivre cet esclavage d’un autre âge ? Devrait se demander la minorité, sa progéniture et ses adeptes.

De quel droit des dirigeants peuvent tuer toutes ces décennies sans aucune justice ?

De quel droit affament ils le peuple ?

De quel droit ils ont laissé l’hôpital mourir toutes ces années ?

De quels droits violent ils les droits les plus élémentaires à chaque fois ?

De quel droit ça reprime, ça jette en prison des citoyens sans armes ?

De quels droit on incendie les marchés du pays ?
De quel droit ?

Nul n’a le droit d’ôter la vie à son semblable. c’est la base du vivre ensemble. Aucun miracle n’est possible en dehors.

Que la providence veille sur chacun.

Fabbi Kouassi

Source : 27Avril.com