Sous le règne de son feu père Gnassingbé Eyadéma, l’histoire du Togo a été totalement travestie pour reléguer au rang d’ennemi les personnes qui ont lutté pour l’indépendance du pays dont Sylvanus Olympio, 1er Président de la République, le vrai père de la nation togolaise. Après 20 ans de pouvoir, Faure Gnassingbé, qui a annoncé à sa prise sanglante de pouvoir une politique de rupture, ne fait pas mieux en manquant d’honorer la mémoire du père de l’indépendance du Togo.
« Même si tu n’aimes pas le lièvre, reconnais au moins qu’il court plus vite que toi », dit un adage africain pour exprimer l’idée qu’il ya des choses qu’on ne peut qu’accepter dans la vie. Malgré tous les efforts menés de son vivant pour intervertir l’histoire du Togo en faisant de la date du 13 janvier, un jour de célébration et de fête alors que le Père de l’indépendance du Togo, Sylvanus Olympio a été crapuleusement assassiné aux premières heures de ce jour, Gnassingbé Eyadéma n’a pas réussi à créer l’amnésie recherchée auprès des Togolais.
Qu’on le veuille ou pas, la date du 13 janvier fait partie de l’histoire du Togo. Et au regard des sombres évènements survenus en 1963, toute autorité réellement investie par le peuple togolais ne peut manquer de montrer de la révérence à la mémoire de Sylvanus Olympio assassiné ce jour.
Il y a encore 20 ans, ce sombre jour était célébré avec faste par le régime RPT, bien plus que le 27 avril, jour de l’indépendance du Togo.
Au décès du Général Eyadéma, son fils, Faure Gnassingbé fit irruption sur la scène politique et fut nommé Chef de l’Etat par les militaires avec à la clé plusieurs centaines de morts dans la répression des contestations qui s’en étaient suivies. Afin de conforter son fauteuil présidentiel, ce dernier a réussi à mener dans son filet une frange de ses adversaires politiques qui a cru à la fameuse phrase « lui c’est lui, moi c’est moi ».
Dans la foulée, de fameux accords ont été signés avec à la clé des promesses de restauration de l’histoire du Togo en supprimant les festivités du 13 janvier et en respectant la mémoire du père de l’indépendance du Togo.
Quelles suites Faure Gnassingbé et son régime ont donné à ces accords et aux recommandations de la CVJR, notamment les aspects relatifs à la restauration de l’histoire du pays ?
Les évènements ou plutôt les non-évènements de ce lundi 13 janvier 2025 prouvent encore à suffisance que Faure Gnassingbé et son régime ont roulé dans la farine tous ceux qui ont cru à leur promesse.
Si le faste d’antan du 13 janvier a été abandonné, c’est pour reverser dans une plus grande indifférence la mémoire du père de l’indépendance, Sylvanus Olympio. Dans une République normale, une telle date serait une occasion de revisiter la lutte menée par Sylvanus Olympio et les siens et de produire des documentations écrites ou visuelles sur le parcours de cet homme.
Sous nos cieux où la croyance revêt un caractère important, des célébrations religieuses officielles auraient pu être faites sur toute l’étendue du territoire. Le régime RPT/UNIR n’a pas trouvé opportun, ne serait-ce qu’en respect du peuple togolais, d’organiser officiellement des évènements pour rendre hommage à celui qui a été tué pour ses convictions.
« A beau mentir, celui qui vient de loin », un autre adage qui sied à la politique de saupoudrage de Faure Gnassingbé. Les Togolais attendent de voir le sort qui sera réservé dans 3 semaines à la date du décès du père de Faure Gnassingbé.
Source: lalternative.info
Source : 27Avril.com