Dans le contexte politique actuel du Togo marqué par un changement unilatéral de constitution qui met fin à l’élection du Président de la République au suffrage universel, le régime au pouvoir choisit de convoquer les Togolais à des élections sénatoriales. Une démarche qui fait réagir le Front « Touche Pas A Ma Constitution » à travers un communiqué de presse en date de ce lundi 09 décembre 2024.
Le régime de Faure Gnassingbé vient encore de jeter un pavé dans la mare en annonçant des élections sénatoriales pour le mois de février 2025. Le Front « Touche Pas A Ma Constitution » regroupant plusieurs partis politiques et Organisations de la Société Civile, dénonce une distraction dans le but de dissiper les véritables aspirations politiques des Togolais.
Dans son communiqué de presse, « Touche Pas A Ma Constitution » analyse cette annonce du pouvoir en place comme une « indifférence aux préoccupations des Togolais », notamment l’aspiration de ce peuple à « des élections présidentielles transparentes et équitables, une gouvernance qui soulage les familles togolaises de la précarité économique, la fin d’un système gangréné par la corruption, l’exercice plein et entier des libertés publiques, individuelles et collectives ».
Dans son rôle d’éveil des consciences et de mobilisations des Togolais contre les coups portés par Faure Gnassingbé et le régime RPT/UNIR à la constitution, le Front appelle « les Togolais à ne pas se laisser distraire par le folklore des élections sénatoriales, destinées à récompenser des amis pour service rendu au régime et aucunement à contribuer au bien-être des citoyens ».
Tout en rappelant l’actualité politique sous-régionale et internationale marquée par des alternances pacifiques via des élections transparentes au Sénégal et au Ghana ainsi que la chute brutale du régime de Bachar al-Assad en Syrie, comme pour rappeler au pouvoir cinquantenaire du Togo que rien n’est immuable, « Touche Pas A Ma Constitution » convie les citoyens togolais à demeurer mobilisés par la participation aux manifestations pacifiques, aux discussions communautaires et sur les réseaux sociaux afin de porter la contestation contre la confiscation du pouvoir.
Source: lalternative.info
Source : 27Avril.com