Le chef du gouvernement israélien ne digère toujours pas le ratage du sommet Israël-Afrique, à Lomé. Et le fait savoir.
L’annulation du premier sommet Afrique-Israël que le Togo devait accueillir, fin 2017, est restée en travers de l’à gorge de Benyamin Netanyahu (LC n°760). Ses espoirs de marquer les esprits quant à l’influence de l’État hébreux sur le continent africain ont été douchés, et le premier ministre israélien a en outre peu goûté la manière dont la décision lui a été notifiée: par voie diplomatique, sans que le président Faure Gnassingbé ne daigne l’en avertir personnellement.
Depuis cet incident, les deux chefs d’État n’ont, selon nos sources, plus eu aucun contact. Pas même téléphonique. S’il a été officiellement justifié par les tensions sociopolitiques au Togo, ce revirement est de nature à altérer la proximité historique entre les deux pays et à fragiliser leurs relations économiques, au moment où Israël cherche à s’investir dans le sous-sol togolais.
De fait, la relation bilatéral tient actuellement grâce à l’activisme et aux réseaux soigneusement entretenus du ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey. Le même qui, il y a quelques mois, avait susurré à son « patron » l’idée d’un tel sommet pour redorer l’image internationale de son pays.
La visite du chef de la diplomatie togolaise à Jérusalem, les 11 et 12 juin, répondait à cette volonté d’arrondir les angles. Encore frais, le contentieux autour de l’échec du sommet n’a pas été évoqué durant ces deux jours.
Cette visite de courtoisie s’est efforcée de se concentrer sur des problématiques moins clivantes, comme la coopération dans le secteur agricole et les actions de Mashav, Robert Dussey s’est d’ailleurs entretenu au cours de son séjour avec Fil Haskel, ke directeur général de cette agence israélienne de coopération.
Source : www.cameroonweb.com