Depuis quelques semaines, le secteur de la santé est dans une grande impasse. Respectant à la lettre les mots d’ordre de grève répétitifs du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), le personnel soignant n’est plus très présent dans les centres publics de santé du pays. Devant cette situation, le silence du gouvernement n’est pas pour arranger les choses.
Le ministre de la Santé, Prof. Moustafa Mijiyawa, a rencontré ce mercredi les responsables des praticiens hospitaliers du pays. Ces derniers comptaient saisir cette occasion pour défendre une fois encore leur plateforme revendicative et avoir avec le ministre de tutelle des discussions franches pouvant aboutir à une amélioration des conditions de travail dans les centres de santé du pays. Désillusion !
« Depuis 8 mois, nous avons eu à rencontrer tous les acteurs, dans un but d’échanges pour qu’on ait la même compréhension de la chose. Et c’est après ça qu’on a commencé la phase pilote de la contractualisation à Atakpamé, à Blitta et nous sommes très heureux de dire que ce qui se passe dans ces formations, où on a commencé la contractualisation, est remarquable », laissait entendre le ministre Mijiyawa dans son allocution au cours de la rencontre.
Il est clair que les deux parties n’ont pas le même ordre du jour. Alors que les syndicalistes fustigent leurs conditions de vie et l’incapacité du ministre Mijiyawa tout en réclamant sa démission, ce dernier – gonflé d’un sentiment de satisfaction – a déjà établi des perspectives d’avenir par rapport à son projet de Contractualisation des hôpitaux.
« On nous a parlés par exemple de l’avancée du partenariat public et privé sans nous parler de notre plateforme revendicative. Nous n’avons pas eu la parole. Je ne suis pas du tout satisfait. Nous pensions qu’il est venu nous proposer une solution de sortie de crise, mais ce n’est malheureusement pas le cas », a regretté Sarakawa Kougbéssi, l’un des responsables su Synphot.
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