Le Premier ministre post APG (Accord politique global) se prononce également sur la mission confiée à la commission de réflexion sur les réformes présidée par le juge Awa Nana Daboya. L’avocat estime qu’il ne revient pas aux intellectuels de diriger les débats sur les sujets éminemment politiques. « Les experts ne peuvent pas sur des problèmes politiques, s’agissant notamment de ceux dressés, constatés par l’APG, dire voilà, vous resterez en avant, et les acteurs politiques derrière. Non ! Ce n’est pas possible », fait-t-il savoir tout en relativisant cette approche. Il reconnait qu’on ne saurait empêcher le Président de la République de « recourir à l’éclairage des intellectuels-experts ». Il doit cependant avoir à l’esprit que les experts sont là pour accompagner les acteurs politiques, et non l’inverse, tient-il à faire savoir.
Fidèle à sa ligne, l’homme politique revient sur la nécessité de « déverrouillage » des institutions de la République. Selon Me Yawovi Agboyibo, toute solution qui ne serait pas de nature à faire en sorte que le Togo ait des « institutions crédibles » n’aura pas d’avenir. « Notre pays est confronté à une crise institutionnelle grave qui sous-tend les difficultés économiques et sociales de nos populations. Pour y mettre fin, il faut déverrouiller la République, c’est-à-dire faire sauter le verrou qui bloque le fonctionnement normal des institutions », pense-t-il.
Son retour à la tête du CAR est une décision du Seigneur. S’il reconnait qu’il y a eu des soubresauts au CAR, il croit que c’est le Seigneur qui a tranché finalement. « Il faut lui en glorifier et lui demander de continuer à nous accompagner dans le combat à mener pour doter le Togo d’institutions dignes de ce nom », a-t-il laissé entendre.
A.Y.
Afreepress
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