Chaque peuple mérite ses dirigeants. Lorsque dans un pays, ceux qui ne peuvent pas entretenir un groupe de dix personnes, se donnent le vilain plaisir de distraire la masse, il faut simplement les ignorer.
Lorsque de véritables poltrons et lâches qui ne peuvent s’exprimer que sur les réseaux sociaux à l’étranger et une fois au pays pour les cérémonies funéraires ou les fêtes de fin d’année se cachent jusqu’à la fin de leur séjour, deviennent d’éternels donneurs de leçons, le grand peuple en lutte pour sa totale libération doit les ranger dans le camp des oppresseurs.
Lorsque des intellectuels ou des gens qui ont eu la chance de beaucoup voyager pour confronter les réalités d’un pays civilisé et démocratique à l’autocratie togolaise, sont aussi abonnés aux débats de rue, il y a vraiment un souci appelé « le mal togolais ».
Depuis quelques jours, des Togolais s’époumonent sur une affaire de 30 millions qui auraient servi à corrompre les leaders des 14 partis politiques de l’opposition (C14).
Comment 30 millions peuvent-ils altérer la lutte d’une coalition de 14 partis politiques ? C’est une lapalissade, si la lutte politique traîne en longueur au Togo, c’est justement par manque de financement. Lorsque des candidats de l’opposition peinent à rassembler les moyens nécessaires pour défendre les résultats des urnes, cela doit plutôt nous interpeller. Toute lutte politique a plus que besoin de soutiens conséquents. S’attarder sur cette broutille relève simplement de l’inculture politique.
Paradoxalement, l’apport de ceux qui incarnent cette posture improductive dans la lutte politique au Togo est invisible. Vraiment, ce sont les tonneaux vides qui font du bruit. Lucidité, discernement, engagement sincère sont des valeurs cardinales dans toute lutte. Dans une lutte, on ne dit pas tout. Dans une lutte, la diarrhée verbale est contre productive.
L’autodestruction est un combat pour l’adversaire et il ne sert à rien de laisser la proie pour l’ombre. Vivement une thérapie de choc pour éradiquer le mal togolais.
Honoré Adontui
Source: Le Correcteur No.865 du 18 Mars 2019
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