Par le biais du communiqué sanctionnant le dernier Conseil des ministres en date du 18 Janvier 2023, on apprend que le Togo réalise des performances exceptionnelles en matière d’inclusion financière. Le gouvernement avance des chiffres qui étonnent plus d’un, car la réalité des Togolais ne traduit aucunement ces chiffres.
« Au cours des dernières années et grâce aux actions entreprises par le gouvernement, le taux d’inclusion financière est passé de 72,5% en 2016 à 81,5% en 2020, soit la deuxième meilleure performance dans l’UEMOA. Sur la même période, le taux de bancarisation élargi est passé de 70,8% à 80,04% faisant de notre pays, celui de la sous-région avec la plus forte croissance dans le domaine », indique le communique du Conseil des ministres tenus hier mercredi.
Il y est précisé que « Ces performances enregistrées ont été stimulées par les mesures incitatives prises pour protéger le pouvoir d’achat des populations et inciter le déploiement des institutions de microfinance en leur apportant un soutien spécifique ».
Il est souvent affirmé que les « chiffres ne mentent pas », mais quand ceux qui font les chiffres peuvent se tromper, on peut alors émettre des réserves sur certaines statistiques. L’inclusion financière n’est pas une opération théorique des mathématiques consistant à pondre des résultats virtuels, mais plutôt un système qui doit améliorer le quotidien des populations bénéficiaires.
En ce qui concerne les Togolais, la condition financière est loin d’être réjouissante. Si le gouvernement se base sur la prolifération des microfinances pour accoucher ces chiffres, alors il se méprend sur toute la ligne. La plupart de ces institutions de microfinance dont le gouvernement déclare « inciter le développement » est à l’origine du malheur de milliers de petits épargnants togolais.
Cela devient une habitude pour ces structures (microfinances) de disparaître avec les pauvres épargnes des Togolais.
Source : icilome.com