Togo: le gouvernement refuse la manifestation contre les braquages

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Depuis quelques temps au Togo, les braquages se multiplient. Les malfaiteurs ayant trouvé une faille dans le dispositif sécuritaire font la loi. Excédé par la tournure des évènements, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a projeté une manifestation sur le 25 juillet prochain pour réclamer plus de sécurité pour les citoyens togolais. Mais deux jours seulement avant la manifestation, le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi sort une lettre d’interdiction.

La manifestation en question visait à protester contre la série noire des braquages en cours à Lomé et dans ses environs. Les braqueurs réussissent à s’échapper facilement à chaque fois, dans une ville aussi quadrillée par les forces de défense et de sécurité que Lomé. Chose que compte dénoncer le MMLK jeudi à travers une manifestation devant les locaux du ministère en charge de la sécurité et de la protection civile.

Le MMLK explique que « l’Etat, dont la mission régalienne est d’assurer la sécurité et la protection des citoyens, a lamentablement failli et le gouvernement avec son premier chef, doit rendre le tablier pour haute trahison ».

Mais dans une lettre adressée aux organisateurs, le ministre de l’Administration territoriale indique que la manifestation n’est pas acceptée. La raison avancée par Payadowa Boukpessi est que l’activité empêchera le fonctionnement normal du ministère de la sécurité.

« Je porte à votre connaissance que le ministre de la sécurité ne peut pas recevoir une manifestation qui gênerait le fonctionnement normal de ce département et empêcherait ainsi les usagers de ce ministère d’accéder librement à ses différents services. En conséquence, votre manifestation n’est pas acceptée », écrit le ministre.

Notons que mardi, le président de MMLK avait indiqué dans un communiqué que la manifestation devra se tenir. Pasteur Edeoh Komi estime que conformément à la loi du 16 mai 2011 fixant les conditions d’exercice des manifestations pacifiques publiques, le ministre de l’Administration devrait donner son avis 72 heures ouvrables avant la manifestation. Ce qui n’aurait pas été fait.

Les braquages s’opèrent depuis quelques temps au Togo avec leurs lots de blessés graves et de pertes en vies humaines. Mais à chaque fois, les malfaiteurs se tirent d’affaire et s’évaporent dans la nature. Les autorités sécuritaires peinent à trouver la parade au phénomène qui prend de l’ampleur.

Source : www.cameroonweb.com