Les manifestations de rues annoncées pour les 7, 8 et 9 novembre auront effectivement lieu. Le gouvernement togolais ayant levé la mesure d’interdiction des marches en semaine. Les leaders de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition l’ont confirmé mardi en conférence de presse à Lomé. Ils appellent les populations à sortir pour libérer le Togo afin d’en faire un patrimoine commun.
Si l’opposition togolaise est confiante de pouvoir tenir les prochaines manifestations prévues pour les 7, 8 et 9 novembre prochains sur toute l’étendue du territoire national, elle n’oublie pas pour autant celles empêchés les 18 et 19 octobre derniers.
La coalition a de nouveau dénoncé l’intervention de la « milice proche du régime » et qui a exercé des violences sur les populations, faisant des morts par balles, des blessés graves et des réfugiés. Les leaders de l’opposition demandent une enquête internationale indépendante pour situer les responsabilités.
Les partis membres de la coalition se disent préoccupés de la situation en cours à Sokodé, Bafilo, Kara où les populations sont maintenues dans la peur, avec une chasse à l’homme.
» Nous appelons les populations à sortir massivement pour faire comprendre au régime de Faure Gnassingbé qu’il ne nous fait pas peur malgré les répressions « , a déclaré Brigitte Adjamagbo Johnson, la coordinatrice de la coalition.
Pour l’opposition, les prochaines manifestations visent à libérer le Togo et à en faire le patrimoine commun de tous les Togolais et non l’héritage personnel ou familial d’une minorité.
Des actions pour la libération des 26 manifestants arrêtés à Accra
Le samedi dernier, 26 personnes ont été arrêtées à Accra lors du meeting organisé par les Togolais résidant au Ghana, pour demander le départ de Faure Gnassingbé.
« C’est au moment où les organisateurs étaient sur place qu’on s’est approché d’eux pour leur dire que vous n’avez pas reçu d’autorisation pour organiser cela. Mais le responsable à l’organisation a dit à la police qu’ils ont reçu une autorisation en bonne et due forme, mais qu’elle se trouvait avec une personne qui n’est pas encore venue sur les lieux. Quelque temps après, un camion bourré de gendarmes est arrivé. C’est la débandade. Beaucoup de personnes sont partis, et c’est ceux qui sont restés sur les lieux qui ont été embarqués, même les filles qui vendaient du « pure water » ont été arrêtées », a relaté Me Paul Dodji Apévon, président des FDR.
L’opposant indique qu’un avocat a été constitué pour leur défense et que tout sera mis en œuvre pour leur libération.
Quelques minutes avant le début de la conférence de presse de la Coalition de l’opposition, chaque parti composant ce regroupement a reçu un courrier du gouvernement les invitant à une rencontre cet après-midi.
La conférence de presse de ce mardi a également été l’occasion pour les leaders de l’opposition de dénoncer le mépris du gouvernement qui leur a adressé une invitation le matin pour une rencontre prévue se tenir dans l’après-midi.
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