Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), nouvel organe mis en place par les militaires pour diriger le Niger, a fait savoir ce jeudi 03 Août 2023, par un communiqué, qu’il met fin aux fonctions d’ambassadeurs du Niger dans plusieurs pays dont le Togo. Une décision surprenante car les autorités togolaises prennent rarement des positions claires sur les coups d’Etats militaires dans la région.
C’est par le truchement d’un communiqué lu à la télévision nationale hier jeudi par le Colonel-Major Amadou Abdramane que le CNSP a annoncé une batterie de mesures de rétorsion à l’égard des sanctions imposées au Niger par la CEDEAO et ses partenaires.
Après avoir dénoncé les accords militaires conclus avec la France, notamment le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte antijihadiste, le communiqué annonce la « fin [des] fonctions des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la république du Niger » de quatre pays : la France, les États-Unis, le Nigéria et le Togo.
En ce qui concerne la France et les Etats-Unis, cette mesure peut être justifiée par les déclarations des présidents E. Macron et J. Biden qui « appellent à la libération immédiate de Mohamed Bazoum ». Il en est ainsi du Nigéria dont le président Bola Tinubu apparait en véritable « opposant » aux putschistes nigériens.
La fermeture de l’Ambassade du Niger au Togo est assez anecdotique puisque les autorités togolaises n’ont, comme à leur habitude, pris de position tranchée sur la situation au Niger. Il se peut que ce soit cette position ambigüe du gouvernement togolais qui dérange le CNSP, lequel a probablement décidé de séparer les « véritables amis » des « adversaires » et « spectateurs ».
Source : icilome.com