Le parti des « déshérités », le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) n’a jamais aussi bien porté son nom, si l’on s’en tient aux évènements qui continuent de secouer cette formation politique qui a été très active aux premières heures du processus démocratique au Togo.
Les « fils et filles » politiques de Me Yaovi AGBOYIBO, président fondateur du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), s’affichent en parfaits « déshérités » sur la scène politique nationale comme s’ils étaient incapables de conduire l’important héritage laissé par l’ancien Premier ministre du Togo. Le CAR est visiblement en roue libre et la division que nient les deux camps apparait comme une évidence.
Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) piloté par M. Yao Daté, élu président national au congrès du 27 mai dernier, poursuit paisiblement ses activités politiques sur le terrain. En tout état de cause, il semble bénéficier d’une reconnaissance de l’Administration publique puisqu’il a été invité et a participé aux derniers travaux du Cadre Permanent de Concertation (CPC) en qualité de Président national du CAR.
Cependant le CAR, est-il dit « en transition », mené par M. Nador Awuku réfute cette qualité à M. Yao Daté dont il a dénoncé la participation au CPC comme étant « une complicité avec le parti au pouvoir ». Il ne cesse d’ailleurs de déclarer qu’il n’y a qu’un seul CAR, et c’est celui qu’il dirige en personne.
Au regard de tout ceci, il convient de questionner la position de M. Nador Awuku, notamment la marge politique qui s’offre à cette branche des « enfants politiques » de Me AGBOYIBO.
En réalité, l’espace politique de la branche à M. Nador Awuku est très restreint si elle veut continuer à agir sous les couleurs du CAR. Tout semble indiquer que sur l’échiquier national (auprès de l’autorité publique), le bureau de M. Yao Daté est déjà enregistré comme représentant officiellement le CAR.
A quelques mois des élections législatives et régionales, le CAR réclamé par M. Nador et ses soutiens navigue complètement à vue sans aucun ancrage. Ceux-ci prennent véritablement le risque de se retrouver à la marge de ces échéances électorales, à moins de se constituer en une nouvelle formation politique. Un tel schéma a été déjà vu au Togo dans le cas de l’Union des Forces du Changement (UFC) et l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Source : icilome.com