Togo: Le 1er « réformateur » de la sous-région incapable d’assurer une indépendance énergétique à sa population!

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Au Togo, Faure Gnassingbé et son équipe peinent à résoudre les véritables problèmes auxquels font face les populations au quotidien. Depuis plusieurs années que le pays est confronté à une crise énergétique, le régime RPT/UNIR en panne d’inspiration pour doter le Togo d’une structure assurant son indépendance dans ce domaine, est incapable de payer les fournisseurs étrangers.

Le chemin de croix des Togolais en matière de délestage est loin d’être terminé. Depuis le début de cette semaine, les coupures d’électricité sont de plus en plus intenses et s’étalent sur des périodes plus longues. Plusieurs quartiers de la capitale Lomé se voient privés du courant électrique durant plus de 12 heures d’horloge.

Dans de telles situations, toutes les activités sont ralenties, notamment les PME de jeunes entrepreneurs qui ne peuvent s’offrir le luxe d’acquérir un groupe électrogène et l’alimenter quotidiennement avec du carburant dont le prix ne baisse plus jamais au Togo.

Tout comme la ministre en charge de l’Energie dans une grande complaisance, avait raconté des contre-vérités lors de la première crise de délestage qu’ont connu les populations en début de cette année 2024, la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) a produit un communiqué laconique ce 14 octobre 2024.

« La CEET informe son aimable clientèle qu’elle enregistre depuis ce soir des perturbations dans la fourniture de l’énergie électrique, due à la perte de la tension provenant du Nigéria. Les équipes techniques sont à pied d’œuvre pour un retour progressif de la fourniture dans toutes les localités affectées… », y lit-on.

Par ce gros mensonge, la Direction de la CEET et les autorités togolaises ont tenté de cacher le soleil par un tamis. En réalité, ce qu’elles appellent problème technique est un gouffre financier dans lequel la mauvaise gestion au sommet de l’Etat a plongé le système énergétique du Togo.

La baisse de tension n’est tout simplement que l’exécution par le Nigéria de sa menace de couper les vannes au Togo. Selon la Commission nigériane de régulation de l’électricité, le Bénin, le Niger et le Togo doivent au total 5,79 millions de dollars pour l’électricité fournie au 2ème trimestre de 2024.

Il est incompréhensible de la part d’un gouvernement qui se fait apôtre des bonnes réformes au sein de la sous région de ne pas chercher à s’assurer une indépendance en matière d’énergie, la base de tout développement stable. L’incompréhension est encore plus grande quand à défaut de doter le Togo des infrastructures adéquates pour une autonomie énergétique, le gouvernement est incapable de veiller à ce que la CEET paie correctement son fournisseur étranger.

Cette compagnie qui avait déjà une ardoise très salée auprès du fournisseur nigérian, a visiblement alourdit sa dette durant le second trimestre de cette année. Pourtant, sur le plan national, la CEET ne badine pas sur les retards de règlement de factures de ses clients. Au moindre retard, un ordre de coupure parvient à la clientèle. D’où proviennent ces lourdes dettes si ce n’est une mauvaise gestion et un refus de l’Etat d’assumer son rôle de garant ?

On comprend dès lors que le Nigéria, lui-même cherchant à stabiliser son réseau électrique, durcisse le ton et mette à exécution les menaces de coupure.

La véritable cause du délestage qui a repris cette semaine est plutôt financière contrairement à ce qu’a déclaré la CEET. Et à travers le terme « localités affectées », c’est toute la capitale togolaise qui est touchée, du centre-ville jusqu’aux périphéries.

Une jeune entrepreneure exerçant dans la production d’articles à base de lait (yaourt, dêguê) et jus a confié toute son angoisse depuis le début de la semaine. Selon cette jeune dame qui tient une boutique de commercialisation et de consommation de ses produits à Lomé, la 1ère vague de délestage de cette année 2024 a été fatale à ses activités. Elle aurait perdu plus de 50% de son chiffre d’affaires. Alors qu’elle s’efforce de se relever, le délestage reprend de plus belle.

Au lieu de faire face aux problèmes quotidiens des Togolais, Faure Gnassingbé et ses ministres ont choisi de se bercer d’illusion par des classements fantoches et flatteurs qui n’ont aucun impact sur la vie de la population.

Source: lalternative.info

Source : 27Avril.com

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