Lors de la dernière manifestation de la coalition de l’opposition le 28 décembre, les manifestants avaient essuyé une violente répression. A en croire des images qui ont circulé sur la toile, même certains leaders de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ont été pris pour cible. L’ANC parle de tentative d’assassinat et veut porter plainte. Lire la déclaration !
Déclaration
L’ANC engage des poursuites judiciaires contre les auteurs
des tentatives d’assassinats de ses dirigeants, planifiées et perpétrées le 28 décembre 2017
La manifestation pacifique, organisée le 28 décembre 2017, par le regroupement des 14 partis politiques de l’opposition, a été sauvagement réprimée par les forces de défense et de sécurité, qui ont tiré à balles réelles sur le véhicule du Chef de file de l’opposition, le Président Jean-Pierre FABRE.
La manifestation est arrivée au carrefour Deckon, où se rejoignent les divers cortèges avant de poursuivre vers le point de chute, quand les forces de défense et de sécurité l’ont dispersée sans sommation, avec la barbarie qui les caractérise, en tirant une pluie de grenades lacrymogènes sur les manifestants avant de les tabasser à coups de gourdins, faisant des blessés graves. Les images de ces atrocités ont été abondamment diffusées sur les médias, tant nationaux qu’internationaux, notamment TV5 et France-24, ainsi que sur les réseaux sociaux.
Ajoutant à la panique créée par le déluge de grenades lacrymogènes assourdissantes, les forces de défense et de sécurité, non contentes de réprimer une manifestation légale, se sont livrées à une chasse à l’homme implacable visant l’élimination physique des dirigeants des partis politiques. Ainsi :
– La voiture de M. Jean-Pierre Fabre, prise en chasse par un véhicule des forces de sécurité, du carrefour Boulevard Circulaire-Avenue Notre-Dame des Apôtres jusqu’à l’hôtel Santa Maria, sur le Boulevard du Mono, a essuyé des tirs nourris de grenades lacrymogènes et de balles réelles de gros calibres dont l’une a percé le coffre arrière du côté non chauffeur.
Requis par des gendarmes, témoins de la scène, pour dégager la voiture du Président immobilisée au milieu du Boulevard, le chauffeur a opposé un refus catégorique, exigeant au préalable, un constat de police. Ce qui fut fait tour à tour par une équipe de la brigade routière du Commissariat Central et par un détachement de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ). L’ANC pour sa part, a saisi un huissier qui a effectué un constat à toutes fins utiles. La photo du véhicule criblé de balles a circulé sur les réseaux sociaux et le véhicule est disponible pour toute expertise.
– L’un des véhicules auxiliaires du convoi du Président Jean-Pierre Fabre, qui assurait l’évacuation de M. Eric DUPUY, responsable de la communication de l’ANC et du regroupement des 14 partis politiques, a également été pourchassé par un véhicule des forces de l’ordre, sur le Boulevard Circulaire, peu après le Carrefour Deckon et jusqu’à l’immeuble du salon de thé dénommé Festival des Glaces. Il est évident que l’intention des forces de l’ordre était de provoquer un accident mortel.
En effet, rien ne peut justifier un tir aussi nourri de grenades lacrymogènes sur un véhicule pourchassé à vive allure. Rien ne peut justifier non plus les tirs délibérés, à l’intérieur de ce véhicule, de grenades lacrymogènes dont l’explosion a fait des blessés graves.
L’ANC réitère ici les dénonciations et les condamnations de cette répression barbare, exprimées par le regroupement des 14 partis de l’opposition. Elle demande la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées et souhaite prompte guérison aux blessés.
L’ANC invite les populations togolaises, suffisamment aguerries et averties, à ne pas céder aux manœuvres du RPT/UNIR, visant à décourager la mobilisation populaire, à travers des actes d’intimidation et de menace que constituent la chasse à l’homme, les tirs à balles réelles sur les véhicules des dirigeants politiques et les brutalités perpétrées par les forces de défense et de sécurité.
En tout état de cause, l’ANC vient d’entamer des procédures en vue de poursuivre les auteurs et les commanditaires de ces actes pour qu’ils en répondent devant les tribunaux.
Fait à Lomé, le 10 janvier 2017
Pour le Bureau National
La Vice-Présidente
Me Améganvi Manavi Isabelle
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