« L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) constate avec préoccupation, que malgré les 22 engagements auxquels il a souscrit à Bruxelles et malgré l’Accord politique Global (APG), le régime RPT/UNIR, en violation flagrante de la Constitution et des lois de la République, s’emploie à liquider les espaces de liberté conquis de haute lutte par le peuple togolais.
De tout temps et singulièrement depuis l’adoption en août 2004, de la loi portant dépénalisation du délit de presse au Togo, le pouvoir RPT/UNIR n’a de cesse d’entraver et de torpiller par tous les moyens, la liberté de la presse et de la communication.
Ainsi, sous de fallacieux prétextes, le régime RPT/UNIR s’obstine à fermer arbitrairement les stations de radios et de télévision, à suspendre ou à interdire la parution de journaux privés, à perturber à l’occasion ou à entraver les connections Internet, à intenter des procès injustes aux organes de presse et à emprisonner des professionnels des médias.
Ces mesures liberticides vont de paires avec les menaces, les agressions, les intimidations et les tentatives d’empoisonnement exercées par le pouvoir RPT/UNIR à l’encontre des journalistes et autres professionnels des médias. A l’occasion, ces derniers sont passés à tabac, embastillés et torturés par les forces de l’ordre à la solde du pouvoir.
C’est le cas de la station de télévision LCF et de la station radio City FM dont la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), vient d’ordonner la fermeture.
C’est également le cas du journaliste Robert AVOTOR du bihebdomadaire l’Alternative, récemment agressé dans l’exercice de ses fonctions, en plein reportage, passé à tabac, maintenu en détention, torturé et soumis à des traitements inhumains et dégradants. Privé de tout recours par des autorités judiciaires qui lui refusent de déposer une plainte contre ses agresseurs, il est victime d’une tentative d’assassinat déguisée en accident de la circulation.
L’ANC dénonce et condamne avec la plus grande fermeté les manœuvres du pouvoir RPT/UNIR, visant à liquider les libertés publiques au Togo , en muselant la presse, en portant atteinte à l’intégrité physique des journalistes et en entretenant un climat de peur et de terreur au sein de la population.
L’ANC réitère son soutien et son entière solidarité aux médias togolais en danger. Elle exprime sa sympathie au journaliste AVOTOR et à sa rédaction, L’Alternative.
L’ANC rappelle une fois encore à la HAAC, sa mission de protection des journalistes et des médias. Elle demande au Ministre de la Sécurité de faire toute la lumière sur le cas du journaliste AVOTOR afin que les auteurs des sévices répondent de leurs actes devant la loi ».
Fait à Lomé, le 24 février2017
Pour le Bureau National,
La Vice-Présidente,
Me AMEGANVI Manavi Isabelle
ANC TOGO
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