Togo : La vérité blesse, mais Elle est Bonne à dire

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Togo : La vérité blesse, mais Elle est Bonne à dire

« Personne n’est plus détesté que celui qui dit la vérité » Platon

Les Gbégnon Amegboh, Kpotivi Djodjogbé Laclé, Comlan Agbetiafa, Gervais Koffi Djondo, Joachin Hunlédé, Jean Bonaventure Têvi-Bênissan, Assani Tidjani, Edouard Edem Kodjo, Agbéyomé Kodjo, Kwoavi Benyi Johnson et autres qui ont œuvré à ce que le régime RPT/UNIR se soit bien implanté, de même qu’un système dictatorial, ce sont bel et bien des gens du Sud du Togo en particulier. Disons-nous la vérité, la plupart de ces « hommes à deux bouches et visages » qui ont grugé les Togolais à cause de leurs intérêts personnels sont originaires du Sud. Si la Terre de nos Aïeux est entre les mains de ce clan depuis un demi-siècle et l’alternance confisquée, c’est en partie leur responsabilité. Ce sont les vrais traîtres et saboteurs du combat démocratique dans ce pays. Il est temps qu’on se dise la vérité pour avancer vers la démocratie et l’alternance.

Qui a dit que le régime du père au fils aime plus les Kabyè et les considèrent comme des frères et sœurs ? Il se sert juste d’eux comme boucliers. Après avoir arrêté Luc Kpatcha Gnassingbe, monté une cavale judiciaire contre Pascal Akoussoulèlo Bodjona, contraint Bertin Agba, le Commandant Akila-Esso Boko, le Commandant Olivier Amah et autres à un exil douloureux, et rendu la vie dure à l’étudiant surnommé « Guillaume Soro », voici enfin venu le tour des étudiants de Kara.

Les habitants de la préfecture de la Kozah doivent comprendre que les Gnassingbé ne les aiment pas. La preuve est que cette localité n’est pas épargnée par la famine, la pauvreté, le chômage, la maltraitance, le bâillonnement, la torture, le manque de routes, d’hôpitaux, d’écoles, de services sociaux et même d’eau potable. Tous les matins, on se réveille dans la Kozah le ventre vide, certains décèdent dans les hôpitaux, faute de soins, des diplômés contraints de faire du zémidjan (taxi-moto) ou du gardiennage pour survivre. Eh bien dans cette préfecture, des gens sont plus malheureux et pauvres qu’ailleurs sur toute l’étendue du territoire. Et c’est en période de la fête des Evala que les petits Crésus du coin viennent leur jeter quelques billets de banque, comme on jette du maïs aux poules dans la basse cour. Pourquoi ce mépris envers ce peuple?

Atchadam Tikpi a certes fui les armes et les méthodes criminelles du système de père en fils. Mais il n’a pas tort de le faire, car son élimination physique a été bien planifiée. Il a raison de se mettre à l’abri pour éviter de connaître le sort de Tavio Amorin, Djobo Boukari, Général Mawulikpimi Améyi, Colonel Gnandi Akpo, Colonel Koffi Kongo, Colonel Koffi Eugène Tépé, Colonel Christophe Tchama, Commandant Paul Comlan, Commandant Kouao Sanvee, Théophile Mally, Omer Darius Adoté, Docteur Marc Atidépé Atsutsè Joachin Agbogbli, etc. Le jeu en vaut la chandelle pour bien faire face à ce régime dictatorial et sanguinaire hors pair dans l’espace de la CEDEAO.

Faisons donc fi de nos ethnies et unissons-nous contre ce régime affameur, oppresseur, tyrannique et la minorité qui accapare les biens publics, afin qu’il y ait l’alternance et la démocratie. Le Togo ne doit pas être la propriété privée d’un groupe, d’une famille et de sa minorité pilleuse au détriment de tout le peuple qui croupit dans la misère.

Du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, nous sommes tous filles et fils de cette même Nation. Il urge qu’on s’unisse au Togo pour mettre en pratique, comme nos aïeux, la devise et l’hymne national, retrouver la passion du travail, le bonheur de la vraie liberté, l’amour de sa patrie, pour «aimer servir, se dépasser, faire encore de toi sans nous lasser, Togo chéri, l’or de l’humanité» !

J’ai dit.

Bonéro Betum-Lawson

Source : La Nouvelle N°0035 du 15 Août au 15 Septembre 2018

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