Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) a présenté à la presse ce 18 septembre 2018 à Lomé, son rapport en matière de respect des droits de l’homme au Togo. De manière générale, le tableau est sombre. Sur plusieurs aspects, les chiffres ne sont pas reluisants. Le CACIT dénonce une régression particulière du respect des engagements de l’État en matière des droits de l’homme.
Le collectif a ciblé la période du 19 août (début de la crise togolaise) jusqu’à ce jour pour établir son rapport.
On note que depuis cette date, le Togo a enregistré, 19 morts dont 2 militaires et 4 mineurs, 6 par balles , 5 des suites de torture ou mauvais traitements , 2 par noyade. Tout au long de cette période, 560 personnes ont été arrêtées dont la plupart remises en liberté sauf 53 qui sont toujours en prison.
En outre le CACIT a mis en exergue 18 situations qui, selon le collectif, s’apparentent à des actes de torture. Ce sont entre autres : la coupure d’internet, des entraves au travail de journalistes, de mauvaises conditions de détention après les arrestations, des procédures sommaires lors des jugements sans avocats, des déplacés et des réfugiés.
Sur ce dernier sujet, l’organisation dit enregistrer depuis le 10 octobre 2018, une désertion de 496 Togolais dont 285 hommes, 104 femmes et 107 enfants.
Pour redorer le blason, le CACIT recommande à l’état togolais de mener des enquêtes indépendantes pour identifier les acteurs des violences commises lors des manifestations. L’organisation exhorte par ailleurs les partis politiques à s’engager résolument et de bonne foi dans la recherche d’une solution à la crise.
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