Depuis le début de la lutte pour l’avènement de la démocratie et l’Etat de droit au Togo, il y a 27 ans, les Togolais se sont toujours battus, les mains nues, face à ce régime. Ni l’opposition ni le peuple n’a jamais songé prendre les armes, malgré ce que le régime fortement militarisé leur fait subir. Mais à bout de souffle face aux contestations de la rue ces derniers semaines, certains conseillers de Faure Gnassingbé lâchent les intentions cachées du pouvoir.
L’on finit par comprendre aujourd’hui que le régime Faure Gnassingbé n’entend pas quitter le pouvoir. Christian Trimua, Conseiller à la Présidence recommande à l’opposition de prendre les armes. Visiblement, c’est le langage que comprend le régime. Mais l’opposition n’a nullement l’intention de passer par cette voie.
En tout cas, selon Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais, membre du Groupe des 6 qui fait partie de la coalition de l’opposition, le peuple togolais a déjà démontré qu’il a la capacité de d’affronter ce régime à mains nues, sans avoir recours aux armes.
« Les armes dont nous disposons ce sont les manifestations, c’est le verbe, c’est les marches. Nous n’avons pas besoins des armes. La démarches de l’opposition a été toujours pacifique », a-t-il déclaré. Pour lui, le seul détenteur des armes au Togo, c’est le régime qui s’en sert pour tuer les citoyens lors des manifestations pacifiques organisées par l’opposition.
« On assiste depuis peu à des déclarations des conseillers du chef de l’Etat qui recommandent à l’opposition d’aller prendre les armes. Nous répondons que nous n’avons pas besoins des armes pour atteindre les objectifs qui sont les nôtres, pour obtenir l’alternance. Dans d’autres pays, les gens n’ont pas eu besoin d’armes. La pratique de ce régime est de se maintenir au pouvoir par les armes. Je pense qu’il se trompe d’époque et de peuple », a ajouté Nathaniel Olympio.
Il est regrettable que sur un plateau d’une émission suivie par le monde entier, ce proche de Faure Gnassingbé (Christian Trimua) se soit emporté au point de verser dans des déclarations qui discréditent le régime qu’il a voulu défendre. Véritablement à court d’arguments, les conseillers de Lomé II ont du mal à s’en sortir ces derniers jours face à leurs adversaires.
Le cas de Christophe Tchao, président du groupe parlementaire UNIR à l’Assemblée nationale, sur la radio BBC, est l’autre illustration parfaite. Comme le dira l’autre, ça chauffe dans la maison.
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