Les manifestations organisées par l’opposition pour exiger la matérialisation des réformes politiques, notamment le retour à la constitution originelle de 1992, le mode de scrutin à deux tours, le vote de la diaspora etc. font très mal au régime. Au cours d’une conférence de presse organisée hier à Lomé par le gouvernement, les conseillers de Faure Gnassingbé, Semondji Djossou et Noupokou Dammipi ont avoué que les manifestations des 6 et 7 septembre ont porté un coup dur à l’économie du pays.
Auparavant, le 29 août 2017 dernier, le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi avait sorti un communiqué pour s’insurger contre la programmation des manifestations publiques en semaine de travail, parce que ces manifestations perturberaient le bon fonctionnement des activités. Aux fins de restreindre les libertés publiques, le ministère de l’Administration territorial vient d’élaborer un avant-projet de loi modifiant la Loi dite Bodjona. Le document qui vient d’être adressé à Faure Gnassingbé.
«Les préoccupations sécuritaires qui prévalent aujourd’hui dans le monde, en Afrique et dans la sous-région, nécessitent de revisiter ladite loi, afin d’y apporter quelques modifications devant permettre à l’Etat de garantir efficacement la sécurité en toute circonstance pour tous les citoyens », justifie Payadowa Boukpessi. A la lumière des modifications, il apparaît clairement que le régime veut corser les dispositions afin de dissuader les populations à prendre part aux manifestations. Un recul net de la démocratie, déjà balbutiante au Togo.
Source : Liberté No.2516 du 14 septembre 2017
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