Le problème des Togolais avec une ethnie, l’«ethnie kabyè» est désormais sur toutes les lèvres. Les réseaux sociaux sont devenus l’arène où les Kabyè et les Togolais ont décidé de se rencontrer pour l’ultime confrontation en attendant le face à face qui se dessine si on ne prend pas le spectre au sérieux. Chacun essaie de sortir la haine enfouis dans ses tripes et qui le ronge.
Ce Togolais d’ethnie Tem raconte son histoire. Il voulait postuler à Sokodé en compagnie de son ami kabyè comme militaire. Le colonel Assih arrive comme officier recruteur. Tard au soir, pas un seul Tem n’aura été sur la liste de l’officier kabyè comme futur soldat togolais. La rage doublée de colère quand un Togolais doit traiter certains de la sorte au nom de l’ethnie le pousse à s’emparer de whatsapp pour raconter son odyssée.
Sur les réseaux Facebook, un kabyè qui se donne royalement le nom russe de Firminov Sinam appuie le premier sur la gâchette : « La marine française est essentiellement bretonne. Les Marine’s américains sont majoritairement du Texas, de l’Arizona. L’armée allemande du 3ieme Reich était essentiellement prussienne et ainsi de suite. Les corps de métiers obéissent aux parcelles ontologiques. » Sans se demander le degré de maturité de ces peuples qu’il cite face à nos peuplades, on voit l’homme dans notre imaginaire avec une grosse calebasse de Tchoukoutou (boisson local, Ndlr] en main. Comme pour dire, nous les kabyè, nous sommes dans notre bon droit. Plus loin, il trouve que la ségrégation doublée d’un ethnicisme qui nous frappe au visage serait même une volonté du peuple Ewé : « Les Ewé n’ont pas de passion ni de vocation pour le métier des armes, ça ne date pas d’aujourd’hui et n’est ni une discrimination, votre motivation n’est que politique et personne ne devra vous permettre intégrer cette institution et le saboter comme vous l’avez fait avec d’autres institutions ».
Quand on est tordu, on écrit tordu. Pour un peuple qui est, en manque criard de terres et d’un espace géographique de qualité, l’arrogance semble être un peu gros ! Si on comprend bien, la partie méridionale du Togo qui mathématiquement abrite le plus grand nombre de la population togolaise devrait rester loin des arcanes de l’administration alors il y a bien problème.
Un autre kabyè, Christian Trimua, ministre de son état, va fermer le ban. Pour lui, la solution la plus courte, sinon la plus rapide serait de prendre les armes. La poudre, tôt au tard va départager une ethnie avec les autres au Togo, si les politiques ne coupent pas à la racine le drame qui plane sur la république !
Camus Ali
Lynx.info
Source : 27Avril.com