Si les togolais assoiffés de l’alternance savaient que la formule cachée derrière les litanies et les pèlerinages politiques de Monseigneur Kpodzro était Messan Agbéyomé Kodjo, il y a longtemps qu’ils auraient confié à l’octogénaire d’arrêter de prêcher dans le désert.
De source digne de foi, le candidat « en emballage » de l’archevêque pour être la solution de l’alternance contre le régime de Faure Gnassingbé est le patron de la confusion RPT/OBUTS/MPDD.
D’après des confidences, un groupuscule d’individus jouent sur la naïveté et la bonne foi de l’archevêque pour lui proposer des genres de formules suicidaires à la Agbéyomé pour la être le porte flambeau de l’opposition à la prochaine élection présidentielle.
Agbéyomé Kodjo aurait pu répondre à ce profil s’il était resté dans la même logique d’engagement depuis qu’il a décidé de tourner avec fracas le dos à Gnassingbé Eyadéma.
Ministre, Premier Ministre, président de l’Assemblée sous Eyadéma, compétent, intelligent et influent, l’homme de Tokpli aurait pu convaincre s’il ne se donnait pas du plaisir à zézayer entre la défense du système et l’engagement aux côtés de l’opposition.
Attitude qui pose un problème de stabilité et de sincérité à convaincre les togolais.
De son parti OBUTS au MPDD en passant par le collectif Sauvons le Togo et le FRAC, de ses prises de position contradictoires pour ou contre le système en place, de ses deals secrets aux missions suspectes pour Faure Gnassingbé, de sa nostalgie de la gloire du passé à son ambition d’un paradis perdu, Agbéyomé Kodjo a brulé toutes les cartouches et ne devrait pas être qualifié pour répondre à ce besoin de candidature unique incarné par Mgr Kpodzro.
« Si c’est Agbéyomé, mieux pour l’archevêque lui-même de se positionner pour aider à une transition politique au Togo ; il n’a rien à perdre… » nous a confié un expatrié qui connaît l’histoire politique du Togo.
Pour les autres, la demande pressante est faite à Mgr Kpodzro d’ouvrir les yeux sur les manipulations en faveur de l’homme du Fréau Jardin pour éviter de perdre du temps.
L’élection présidentielle au Togo est prévue pour le 22 février 2020. 17 candidats sont déjà annoncé, dont le plus sérieux, Jean-Pierre Fabre de l’ANC, principal parti de l’opposition.
Monseigneur Kpodzro, lui, s’est engagé dans des pérégrinations politiques pour convier la classe politique à choisir un candidat unique pour affronter celui du pouvoir. Il devrait être Faure Gnassingbé, à moins d’un miracle. Le congrès du parti UNIR est attendu dans la première semaine de janvier 2020.
Carlos Ketohou
Source : L’Indépendant Express
Source : 27Avril.com