Togo: la modification constitutionnelle que propose la coalition de l’opposition

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C’est désormais connu de tous. La  probabilité d’un  retour intégral de la Constitution originelle de la Constitution de 1992 est désormais faible. Même si la coalition des 14 partis politiques de l’opposition entend redescendre dans les rues les  prochains jours avec ce mot d’ordre, l’opinion nationale a conscience que la question relative à la Constitution originelle de 1992 est presque tranchée.  L’opposition tient désormais à une réforme constitutionnelle portant sur  cinq (5) articles. Elle a donné plus de précisions sur le sujet lundi

Les cinq (5) articles en question portent sur les conditions d’éligibilité du Président de la République ; la limitation de mandats avec la mention « En aucun cas » ; le mode de scrutin uninominal à deux tours pour l’élection du Président de la République ; les prérogatives et le mode de désignation du Premier Ministre et enfin la recomposition de la Cour Constitutionnelle.

Selon Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition, accepter ces réformes ne signifie pas que  la coalition a renoncé à la revendication relative au retour ou à la restauration de la constitution de 1992. Pour elle, il ne s’agit que d’une  réintégration des dispositions enlevées de la Constitution originelle. 

« Nous avons toujours dit que le retour de la Constitution de 1992  peut se faire de deux manières. Cela peut se faire par une loi qui abroge tout ce qu’il y a eu comme  modifications, soit par la réintégration des dispositions qui ont été enlevées ; ce qui naturellement aura des conséquences sur un certain nombre de points de la constitution », a-t-elle expliqué.

A la question de savoir pourquoi de 47 articles, l’opposition  est revenue à 5 articles, Mme Adjamagbo-Johnson explique que les modifications qui ont porté sur ces 5 points auxquels il faut ajouter la création du sénat ont généré des conséquences sur d’autres dispositions.

« Si le régime revient à la raison, s’il comprend qu’il n’ a pas à faire d’une condition préalable l’exigence  de participation de Faure Gnassingbé à l’élection présidentielle de 2020 et qu’il accepte le principe de  retour à la constitution de 92, quand on aura intégré ces 5 points, on devrait nécessairement retoucher les autres articles sur lesquels ces dispositions ont eu des influences », ajoute-t-elle.

Par ailleurs, la Coalition dit avoir eu vent d’un probable enlèvement d’un imam à Kara. En attendant  la confirmation, elle demande à la population de se préparer pour les prochains mots d’ordre.

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