Togo: La liste des « prisonniers personnels » de Faure Gnassingbé augmente, les OSC se lèvent

0
50

Au même moment où Faure Gnassingbé promet aux Togolais une démocratie parfaite à l’indienne ou à la germanique, son régime continue le kidnapping et l’emprisonnement de simples citoyens qui, constatant l’état de déliquescence avancée du Togo, expriment leur désapprobation de sa gouvernance. Alors que les bandits à col blanc ont le vent en poupe au Togo, d’innocents citoyens croupissent en prison. (Photo : Mawama Talaka, le procureur de la république qui jette tout le monde en prison).

Depuis le dimanche 12 janvier 2025, la liste des « prisonniers personnels » du régime de Faure Gnassingbé s’est allongée avec un nouveau kidnapping à Lomé. Le récit de cette arrestation tel que présenté par les Organisations de Défense des Droit de l’Homme (ODDH) et autres Organismes de la Société Civile, fait froid dans le dos.

En effet, M. SOKPOR Sitsopé Honoré alias Affection, connu sur les réseaux sociaux pour son franc parler et ses analyses critiques du gouvernement, a été kidnappé par des individus le dimanche dernier dans le quartier Adidogomé au niveau du carrefour « La Pampa ». Et selon les témoignages, il aurait été molesté avant d’être embarqué par ses ravisseurs.

On aurait cru à une agression de simples bandits ou à un enlèvement si deux jours plus tard, M. SOKPOR ne s’était pas d’abord retrouvé devant le parquet du Tribunal de Grande Instance de Lomé avec ouverture d’une information devant le Doyen des Juges d’Instruction, ensuite inculpé d’actes d’atteintes à la sécurité intérieure de l’Etat.

Et avec la célérité qu’on connait du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lomé pour ce genre de procédure politique et alambiquée, ce citoyen a fait l’objet d’un mandat de dépôt et transféré à la prison civile de Lomé le 15 janvier 2025, soit 3 jours après son kidnapping.

Cette méthode d’arrestation de simples citoyens en désaccord avec la gouvernance de Faure Gnassingbé est devenue monnaie courante au Togo. Cet énième épisode rappelle celui de l’arrestation de Jean Paul OMOLOU qui croupit en prison depuis plusieurs années déjà sans aucun fondement juridique.

Quel est le tort de M. SOKPOR Sitsopé Honoré ?

Les faits qualifiés par les juges du parquet du TGI en « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » ne sont que la publication d’un poème sur Facebook, poème intitulé « Fais ta part » dans lequel l’auteur avec une belle plume décrit la situation politique du Togo, s’en offusque et invite chaque Togolais à faire sa part pour un « Togo » meilleur à vivre.

C’est ainsi que pour une prise de parole, pour une publication, de nombreux Togolais sont menacés ou carrément jetés en prison avec une interprétation extra large des juges togolais alors que les premières leçons du droit pénal est que « la loi pénale est d’interprétation stricte ».

Le régime de Faure Gnassingbé, dans une sorte de paranoïa, poursuit sa besogne de faire taire toutes les voix contradictoires à sa volonté de se maintenir au pouvoir indéfiniment. Quand les Togolais subissent la faim, le dénuement, le manque d’infrastructures sociales et sanitaire, il faut désormais qu’ils se taisent au risque d’être privé de leur liberté ou envoyé en exil s’ils osent élever la voix.

C’est la démocratie que tente de construire Faure Gnassingbé et son parti politique au Togo avec la complicité de la justice et d’autres Institutions de la République aux mains des valets du pouvoir. Quand Faure Gnassingbé déclare vouloir mettre en place une démocratie similaire à celle de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, ce n’est qu’une moquerie à l’égard de la population parce qu’en réalité le système de gouvernement qu’il déploie n’a rien à envier à des régimes dictatoriaux comme celui de la Corée du Nord.

Dénonciation tout azimut de cette énième violation des droits fondamentaux d’un citoyen

Le 15 janvier dernier, plusieurs organisations, mouvements et associations comme l’ASVITTO, la LCT, la LTDH, la SEET ont publié une déclaration par laquelle elles interpellent avec gravité le Procureur de la République et le Doyen des Juges d’Instruction de Lomé qui malheureusement prêtent leur compétence professionnelle à ces genres de violations de Droits Humains. Elles exigent la libération immédiate et sans condition de M. SOKPOR Sitsopé Honoré.

Dans la foulée, plusieurs partis politiques ont également condamné cette arrestation gangstérique d’un citoyen qui ne présente aucun danger pour la République et exigé sa libération immédiate.

Pour l’heure, cette énième victime de l’oppression du régime au pouvoir au Togo est arrachée à sa famille tout comme plusieurs autres détenus politiques qui meurent à petit feu dans les prisons togolaises.

Source: lalternative.info

Source : 27Avril.com

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.