Au Togo, c’est une première étape pour le projet de loi du gouvernement sur les réformes de la Constitution puisque la Commission des lois a commencé, ce vendredi, à examiner ce texte qui sera ensuite étudié par l’ensemble des députés. Un texte qui divise et qui est cœur du bras de fer entre pouvoir et opposition.
Les travaux de la Commission des lois ont commencé en fin de matinée. Une réunion qui se tient à huis clos avec un petit groupe de députés, onze personnes au total, dont sept appartiennent au parti au pouvoir, deux à l’ANC de l’opposition, et deux autres députés qui ne sont apparentés à aucun parti politique.Il est très difficile pour l’instant de savoir comment se déroulent les débats, et les discussions s’annoncent compliquées.
Si tout le monde semble d’accord sur la limite du nombre de mandats présidentiels et sur le mode de scrutin, reste à établir les conditions d’application. Faure Gnassingbé pourra-t-il se présenter encore en 2020 ? Oui, explique la majorité, si on adopte une nouvelle Constitution, on remet les compteurs à zéro. Non, répond l’opposition, qui veut voir le président partir. Les opposants réclament plus que la réforme de quelques articles, ils veulent rétablir la Constitution de 1992 qui précisait « nul ne peut exercer plus de deux mandats ».
Et puis les discussions s’annoncent d’autant plus compliquées que d’autres modifications sont inscrites dans le projet de loi. Le texte proposé par le gouvernement prévoit par exemple de limiter aussi le nombre de mandats pour les députés, c’est une nouveauté. Et à moins d’un an des élections législatives, il n’est pas sûr que cette disposition plaise à tout le monde.
source : RFI
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