La Convention démocratique des peuples africains (CDPA), résolument aux côtés du peuple malien, condamne les sanctions “anti-populaires et antiafricaines” de la CEDEAO et de l’UEMOA. Dans un communiqué en date du 14 janvier 2022, ce parti politique de l’opposition togolaise, indigné par cette injustice de la part des organisations sous-régionales, a exprimé son soutien au peuple malien et son gouvernement de transition.
DECLARATION
LA CDPA SOUTIENT LA LUTTE DU PEUPLE MALIEN ET DE SON GOUVERNEMENT DE TRANSITION
La CDPA a appris avec indignation que les assises du 4e sommet extraordinaire de la CEDEAO du 9 janvier 2022, à Accra au Ghana, ont décidé d’asphyxier le Mali en lui imposant de nouvelles sanctions économiques et financières. La CEDEAO est coutumière de ces positions à géométrie variable ; nous Togolais l’avons appris à nos dépens. Elle s’acharne maintenant contre des décisions des Assises nationales maliennes, alors qu’elle accepte et soutient des régimes qui s’octroient illégalement par la violence un 3 e mandat voire un 4 e mandat comme au Togo. C’est la CEDEAO de ces chefs d’Etat qui décident sans scrupule des sanctions.
Ces sanctions illégales, disproportionnées et inhumaines violent les droits fondamentaux et les libertés collectives et individuelles des populations résidents au Mali et vont à l’encontre des nobles objectifs poursuivis par la CEDEAO des peuples et l’UEMOA. Elles contrastent avec les efforts du gouvernement de transition du Mali et sa disponibilité à trouver un compromis avec la CEDEAO sur le chronogramme des élections adopté par les Assises nationales du Mali.
Pour la CDPA, ces sanctions visent en fait d’autres buts : affamer le peuple au Mali et partant, déstabiliser la transition refondatrice de la République approuvée par les Maliennes et les Maliens lors de leurs assises nationales, d’une part ; et étouffer toutes velléités émancipatrices des peuples africains, d’autre part.
La CDPA comprend alors pourquoi ces sanctions iniques sont aussitôt applaudies par la France qui veut les faire avaliser par l’ONU. Fort heureusement, cette tentative a échoué lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU du 11 Janvier 2022 sur la situation au Mali. La Russie et la Chine se sont fermement opposées à la France dans sa énième volonté de déstabiliser un pays africain en vue de consolider son hégémonie héritée des accords de Yalta.
La CDPA salue à ce propos, la perspicacité des autorités maliennes dans leur choix intelligent d’une politique étrangère multilatérale leur permettant de se soustraire de l’emprise néocoloniale française et du diktat des pions africains de la francafrique. La CDPA félicite par ailleurs, les autorités guinéennes qui ont pris fait et cause pour le peuple malien, en se désolidarisant des décisions inhumaines de CEDEAO.
La CDPA soutient les efforts du gouvernement de transition au Mali dans sa recherche de solution à la crise sécuritaire et à l’instauration des conditions pour une vie démocratique paisible au Mali.
La CDPA est résolument aux côtés du peuple malien et condamne des sanctions anti-populaires et antiafricaines de la CEDEAO et de l’UEMOA.
La CDPA s’associe à toutes les initiatives panafricaines et patriotiques afin que vive une Afrique libre et unie.
Fait à Lomé, le 14 janvier 2022
La Secrétaire générale
Kafui B. ADJAMAGBO JOHNSON
Source : icilome.com