On ne se dresse pas contre la main qui vous donne à manger. Pour avoir oublié cette sagesse et la manière peu orthodoxe et pas du catholique par laquelle il était devenu député de la République sous les tropiques -il n’avait eu plus de 50 voix dans les urnes-, le président du parti pas très NET, Gerry Taama Komandega avait commencé à pousser des ailes au parlement et, fier comme un coq, il était monté sur ses ergots pour faire voir de toutes les couleurs à ses bienfaiteurs.
Mal lui en avait pris. Choqué par cette ingratitude caractérisée de l’ancien troufion, le Secrétaire exécutif de l’UNIR et député Aklesso Atcholé l’a fait descendre de son piédestal. La chute fut fracassante.
« Nos amis que nous avons appelés pour boire du lait, ils veulent maintenant compter les bœufs », avait-il lancé au visage du président du NET. La parabole avait un sens très profond, mais en bons profanes, on s’était limité à une compréhension et interprétation superficielle et simpliste, en se référant au fait que Gerry Taama, comme tous les députés qui se réclamaient de l’opposition, avaient été nommés par indulgence par qui on sait.
Mais aujourd’hui que le parti du député buveur de lait traverse de fortes zones de turbulences, les langues se délient, et on comprend davantage les propos du Secrétaire exécutif d’UNIR.
Créer un parti politique est un business extrêmement juteux au Togo. On comprend maintenant pourquoi qu’il y a un trop plein de partis politiques dans notre pays. En 2020, officiellement, 118 mouvements politiques avaient été enregistrés. On imagine, quatre ans plus tard, la liste a dû être très longue. Mais dans ce foisonnement de partis, la grande majorité n’est pas en activité et ne se limite qu’à la seule personne de son Président Fondateur.
Au parti NET, la boîte de Pandore a été ouverte et tous les maux et péchés d’Israël sont sortis. On apprend que ce « parti », qui tantôt prétend être de l’opposition, « tantard » se targue d’être centriste, n’est pas un mouvement politique mais un moulin à gagner des frics. Ce machin pas NET comme Q-NET serait en réalité financé par le parti au pouvoir pour polluer l’environnement politique dans notre pays.
D’après les révélations faites par certains jeunes qui sont en conflit ouvert avec leur président, le parti « Q-NET », (c’est-à-dire le parti business de Gerry Taama) reçoit régulièrement des financements de l’UNIR, le parti présidentiel. Ainsi par exemple, les charges du siège du « Q-NET », qui en réalité n’existe pas [le « Q-NET » ne dispose pas de siège, les rencontres se font au salon du président], ainsi que les campagnes électorales seraient financées par UNIR. Le président encaisserait plus de demi-million de nos mignons francs pour entretenir le siège fantôme. Les jeunes sont allés jusqu’à adresser une lettre à leur financier dans laquelle ils accusent leur patron de faire des surfacturations sur tout ce qui entre en compte dans les campagnes électorales, affiches, gadgets et autres.
Et ce n’est pas tout. Ils révèlent aussi que leur président, GETAK donc, a mis en place un système très complexe qui lui permet de ponctionner des commissions sur leurs maigres indemnités. Eh Djah ! Les calculs faits, l’ancien troufion brasserait des millions sur le dos de ses collaborateurs qui vivent dans la dèche.
Il y a quelques mois, le « con frère » Ferdinand Ayité révélait la face cachée de l’homme, son rôle trouble pour torpiller l’opposition. Mais il avait tenté de discréditer le « con frère ». Aujourd’hui, tous les secrets ou plutôt, tous les maux sont dehors. En tout cas, on comprend mieux ses manigances pour reprendre sa chose, son bien, après sa démission fracassante. C’est du vrai Gerry Taama tout craché.
Source: Libertetogo.tg
Source : 27Avril.com