Tôt ce matin, des fourgons de militaires ont fait irruption dans la prison civile de Lomé. Sans aucun ménagement, nos hommes en treillis sont montés au premier étage où réside Kpatcha Gnassingbé pour l’enlever et l’emmener vers une destination pas claire.
Devant la protestation du demi-frère du récalcitrant Faure Gnassingbé qui voulait que ses avocats soient présents, les militaires ont changé de ton pour lui parler plutôt de transfèrement vers la prison civile de Sokodé. Ce que l’intéressé refuse catégoriquement.
Dans un État de droit, les avocats d’un prisonnier sont les premiers à être informés si d’aventure la justice veut transférer un détenu. Et cela ne relève en rien de l’armée.
Mais il se fait que nous soyons dans une République bananière qui ploie sous les bottes d’une armée commandée par un Machiavel qui prétend être Chef de l’État.
Ayant raté de peu son assassinat en avril 2009 sous un fallacieux prétexte d’atteinte à la sûreté de l’État dont l’objet du crime se trouve être une clé USB (défense de rire), Faure Gnassingbé est dans sa logique de faire disparaître son demi-frère, celui-là même qui a été décisif dans sa captation du pouvoir dans le sang en avril 2005.
Anani Sossou
27Avril.com