Togo : Komi Sélom Klassou reconduit au poste de Premier ministre

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Komi Sélom Klassou, qui avait démissionné de son poste de Premier ministre du Togo le 4 janvier à la suite des législatives, a été reconduit par le président Faure Gnassingbé pour diriger un nouveau gouvernement de 22 membres.

« Monsieur Sélom Komi Klassou est nommé Premier ministre. Le présent décret sera publié au journal officiel de la République togolaise », indique le décret lu dans la soirée du jeudi 24 janvier à la télévision nationale.

En poste depuis juin 2015, Komi Sélom Klassou avait remis sa démission et celle de son gouvernement le 4 janvier à Faure Gnassingbé qui l’avait acceptée et l’avait ensuite chargé « d’expédier les affaires courantes ».

Neufs nouveaux ministres

La liste du nouveau gouvernement a été aussi publiée, une équipe de 22 membres, contre 27 dans l’ancien cabinet. Neuf personnalités font leur entrée dans ce gouvernement, contre quatorze départs.

Treize ministres conservent leur portefeuille, dont le général Yark Damehane (Sécurité), Robert Dussey (Affaires étrangères) et Gilbert Bawara (Fonction publique). Le ministre de la Défense est toujours rattaché à la présidence de la République. Certains maroquins, dont ceux de la Communication, des Sports et de l’Agriculture, n’ont pas encore de titulaires.

Manifestation le 26 janvier

Cette nouvelle équipe gouvernementale a été annoncée moins d’un mois après les élections législatives du 20 décembre, boycottées par la principale coalition de l’opposition qui avait dénoncé des « irrégularités » dans sa préparation. Le scrutin avait été emporté par le parti au pouvoir, qui a raflé 59 des 91 sièges de l’Assemblée nationale.

Après plus d’un an de grave crise politique, et des dizaines de marches de protestation, les leaders de la principale coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14) n’avaient pas présenté de candidats et n’ont plus aucune représentation au Parlement. Toujours mobilisée, l’opposition a appelé à une manifestation le 26 janvier à Lomé et dans plusieurs autres villes du pays, pour « dénoncer et condamner un coup de force électoral » de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.

Jeune Afrique