Togo-Kokou Ekouagou au Palais de Lomé

0
482

Dans cet antre plein d’histoires, à l’occasion du vernissage de trois nouvelles expositions consacrées à la ville de Lomé, organisé dans la soirée de cet 15 février 2022, l’artiste plasticien Kokou Ekouagou exprime tout ce qu’il en pense.

Il n’est plus à présenter aux amateurs de l’art d’ici. S’il a réussi à faire son trou dans ce secteur hautement concurrentiel, et se faire un nom qui lui permet aujourd’hui de participer à des expositions à l’international, Kokou Ekouagou fait partie des invités au vernissage de trois nouvelles expositions consacrées à la ville de Lomé, au Palais de Lomé.

L’occasion est solennelle. Le cadre et le décor majestueux. Les invités prestigieux. Un bémol tout de même :  Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat annoncé présent, pour rehausser l’éclat de l’évènement, n’a pu faire finalement le déplacement. La faute à son agenda bousculé au dernier moment, murmure-t-on.

Quoi qu’il en soit, le vernissage s’est déroulé. Une nouvelle opportunité pour celui qui est également consultant d’étoffer son carnet d’adresses, d’échanger avec ses pairs. « C’est une très belle initiative qui contribue à amorcer l’élan culturel et artistique dans notre pays », relève-t-il sobrement, rappelant au passage que « jadis palais des Gouverneurs, Le Palais de Lomé au fondement veut “Réinventer le patrimoine historique et naturel pour valoriser les talents créatifs africains” ».

Kokou Ekouagou, en outre manager culturel, est revenu sur un point clé dans l’organisation d’une exposition. « Pour une avancée plus grandiose » des activités au Palais de Lomé, il propose qu’une place importante soit accordée aux curateurs ou commissaires d’exposition. Ce sont ces derniers qui créent, organisent, gèrent une exposition temporaire ou un évènement culturel de grande portée (biennale, salon artistique ou festival, entre autres).

Et de citer l’exemple du Franco-togolais Kisito Assangni dont la notoriété fait l’unanimité en Occident. Cet ancien étudiant de la muséologie et l’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre à Paris en France, vit aujourd’hui entre Londres, Paris et Lomé.

« Ses intérêts de recherche gravitent autour de l’impact culturel de la mondialisation, de la psycho-géographie et de l’éducation critique. Il s’interroge sur les modes de production culturelle qui allient théorie et pratique. Il vise intrinsèquement à aller au-delà des relations habituelles entre artiste, conservateur, institution, public et œuvre d’art afin d’engager le public dans des rencontres avec l’art qui sont inattendues, transformatrices et amusantes. Assangni est fortement impliqué dans la vidéo, la performance et le son expérimental ». C’est en somme le portrait-robot du curateur togolais qu’il dresse ainsi.

Kisito Assangni, peu connu du grand public, a exposé un peu partout dans le monde. « Travailler avec des curateurs togolais de notoriété serait une bienveillance assurée pour mieux propulser cette bonne initiative qui, selon moi, ne peut que renforcer une cohésion culturelle pour impacter l’avancement de la scène artistique togolaise afin de renforcer la création et la diffusion artistique et culturelle, l’animation culturelle et artistique voire la culture nationale », souhaite M. Ekouagou.

L’ancien Palais des gouverneurs, jadis symbole de la puissance et de la prospérité de la colonie allemande, a servi de résidence des gouverneurs allemands d’abord et français ensuite. Il a été utilisé également comme siège de l’Etat togolais jusqu’en 1970, avant de devenir le Palais des hôtes de marque de la République togolaise entre 1976 et1991. Abandonnée pendant longtemps, l’imposante bâtisse a été entièrement rénovée et rebaptisée Palais de Lomé.

Source : icilome.com