L’idée d’une journée dédiée au sport populaire fait son chemin au Togo. Lors du conseil des ministres le 25 août dernier, la ministre des Sports et des loisirs, Lidi BESSI-KAMA, a présenté une communication relative à la promotion des activités physiques et sportives de masse et à l’instauration d’une journée du sport.
Le conseil des ministres soutient que « le renforcement de la pratique des activités sportives par la population togolaise permettra de prévenir et de maîtriser des maladies non-transmissibles notamment l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, les problèmes cardiovasculaires et psychologiques ».
Vu sous cet angle, il n’y a pas plus intéressant que cette idée-là, car aucune activité ne peut, au même titre que la journée dédiée à la mise en terre des plants, mieux rassembler les Togolais. De l’ambiance qui règne lors de cette activité populaire au bien fou qu’elle procure à chaque retour, les avantages ont de quoi emporter la conviction de tous les Togolais. Mais cette idée serait lancée les jours à venir, elle tournerait au fiasco le plus lamentable. Car pour alléchante qu’elle soit, l’idée n’est pas ce qui préoccupe les Togolais par les temps qui courent. Courir le ventre creux est aussi rentable que de faire fortune avec le commerce de sable dans le désert.
Le gouvernement semble prendre du plaisir à faire diversion. La flambée des prix du gaz, du carburant, du ciment, des denrées alimentaires, etc. voilà la seule préoccupation des Togolais pour le moment.
Le sport peut attendre. Il faut avoir de quoi remplir son estomac, il faut avoir la tête dégagée et le ventre plein avant de pratiquer quelque exercice physique que ce soit. Oui au sport populaire, mais non au sport populaire la peur au ventre.
Source : Le Correcteur/Titre original: “Que vaut le sport dans un pays qui a faim ?”
Source : icilome.com