Décembre 2022, les États-Unis d’Amérique publient des milliers de documents, quasiment la totalité, en lien avec l’assassinat de leur président John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963. Ces documents étaient jusque-là classifiés et donc inaccessibles.
Cette déclassification a lieu 60 ans après les coups de feu qui ont ôté la vie au président américain dans une rue de Dallas. Les historiens vont pouvoir davantage éclairer l’opinion américaine et mondiale.
Peut-on alors s’attendre à ce que l’administration de Joe Biden rende publiques de la même façon les archives relatives à l’assassinat de Sylvanus Epiphanio Olympio, premier président de la République Togolaise, sachant que ce dernier est tué la même année, quelque mois plus tôt, précisément le 13 janvier 1963 ?
Il faut rappeler qu’au moment de son assassinat à Lomé, la capitale togolaise, le président a été extrait de force de la cour de l’ambassade des États-Unis d’Amérique où il avait trouvé refuge avant d’être froidement abattu devant l’enceinte diplomatique.
Si après six décennies, l’État américain juge opportun de libérer les archives sur la mort de John Kennedy, on peut raisonnablement estimer que rien de spécifique ne peut empêcher la publication de celles qui concernent l’assassinat de Sylvanus Olympio.
D’autres États aussi peuvent nourrir le travail des historiens en libérant leurs archives sur ce drame qui demeure un profond traumatisme pour le peuple togolais. C’est notamment l’Allemagne, la France, la Grande Bretagne, les Nations-Unies et aussi le Vatican.
Le peuple togolais est en droit de connaitre les circonstances de cette tragédie de son histoire. Les historiens attentent la déclassification de ces archives pour finaliser leurs travaux.
Gamesu
Nathaniel Olympio
Président du Parti des Togolais
Source : icilome.com