Bientôt un trimestre que la ville aux sept collines souffre d’une insalubrité qui n’a pas de nom. Les ordures ménagères sont devenues des colocataires a part entière qui partagent le quotidien des habitants. Aucune solution concrète n’est à l’horizon.
Atakpamé, ville située au nord de Lomé est connue pour son paysage verdoyant. L’architecture naturel composé de collines, se succédant les unes après les autres et le beau temps qui y règne ne laissent personne indifférent. Pourtant, c’est au sein ce joyau que réside actuellement une saleté qui, sans une intervention conséquente de la part des autorités municipales, pourrait causer de graves ennuis aux habitants.
Phénomène assez régulier, il est courant que le ramassage d’ordures ménagères, grande composante des dépotoirs publics prenne du retard. Sauf que depuis le courant du mois d’Août, les ordures peinent à être enlevées dans les ménages d’une grande partie de la ville.
L’enlèvement des ordures était assuré par des jeunes de la localité. Ainsi une fois par semaine, les jeunes faisaient plusieurs tours par quartiers avec leur tricycle afin d’y dégager les impuretés moyennant un forfait payable à la fin de chaque mois.
Cette routine est interrompue au moment où les ordures mises hors des ménages pour collecte séjournent aux devantures des maisons ou même en pleine bordure des voies.
Aux dernières nouvelles, on apprend que c’est la mairie de la ville qui aurait menacé et interdit aux jeunes l’enlèvement des ordures ménagères. Les jeunes exerceraient cette activité de façon illégale parce que ne relevant d’aucune structure approuvée par la mairie.
S’en suivent alors des annonces dans la ville interdisant aux populations d’enterrer ou brûler des ordures sous peine d’amende. Depuis lors, rien n’est fait pour améliorer la vie des habitants qui vivent encore avec des ordures dans leurs ménages.
Le peu de structures qui y sont, il y a quelques jours, approuvées par la mairie peinent aussi à opérer. Le ministère de la santé et de l’hygiène publique annonçait déjà en début de ce mois d’octobre une épidémie de choléra avec quelques décès. A cela s’ajoute la fréquence des pluies dans cette région du territoire ; les pathologies d’origine microbiennes ou infectieuses risquent de connaître une recrudescence.
Tout porte à croire que la cinquième ville du Togo se fait de plus en plus contaminer par les grands maux de la grande capitale. Déjà que l’accès à l’eau potable devient de plus en plus rare, les décideurs ont tout intérêt à limiter les dégâts.
source: lalternative.info
Source : 27Avril.com