Togo, Il y a un an éclatait le Pétrolegate : La guerre des réseaux en attendant la version finale du rapport d’audit

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Kodjo Adedze et francis adjakly petrolegate

9 juin 2020- 9 juin 2021. Il y a exactement un an, les togolais sont informés d’une vaste escroquerie orchestrée, sur leur dos, sur la commande publique du pétrole. Au cœur de ce scandale financier révélé par le confrère L’Alternative et qui embrase le sommet de l’Etat, se hisse un empire. Celui des Adjakly qui crient leur innocence. Mais à l’arrivée, malgré les différentes initiatives déployées à différents niveaux pour cacher la vérité et la crédibilité de ceux qui ont porté ce dossier, les Togolais se sont fait leurs propres opinions. Ceci, bien que l’affaire soit encore bien loin de dévoiler toutes ses surprises.

Un feuilleton à multiples épisodes

C’est un dossier qui viendra bouleverser nombre de secteurs socioprofessionnels au Togo. Aussi bien le paysage politique, médiatique que du business. Selon les révélations faites par le confrère Ferdinand Ayité et son journal L’Alternative, la commande publique du pétrole au Togo à sujette à un détournement massif d’argent.

Environ 500 milliards CFA auront été malicieusement détournés par la Coordination du Comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers (Csfppp), chargé de négocier l’importation du pétrole au Togo. Et ce juste de 2009 à 2019. Ceci, à travers un système d’appel d’offres que la rédaction de ce Bi-Hebdomadaire qualifie « d’opaque ». La publication de ce dossier aura, par la suite, pris l’allure d’un long feuilleton avec divers épisodes. Bref, l’affaire de l’année.

L’éclaboussement de ce dossier qui a fait condamner, à pied levé, le journaliste à 4 millions CFA pour ‘’diffamation’’ en novembre 2020, a constitué, en soi, une réponse aux réclamations dont a toujours fait sienne le journal Fraternité. Aujourd’hui, l’on peut donc s’estimer heureux, sans relents de triomphalisme aucun, d’avoir combattu la bonne cause. Celle de la réduction conséquente du prix du carburant à la pompe dont la dernière a eu lieu en avril 2020, quelques jours seulement après la réactualisation de notre dernier appel citoyen : c’était le 16 mars 2020.

Le pot-au-ose d’une nébuleuse

Dans l’ensemble, ce dossier s’est révélé le pot-au-rose d’une véritable nébuleuse qui éclabousse l’empire au sommet de l’Etat. Et visiblement pris entre le marteau et l’enclume, les Adjakly, par des artifices orchestrés, n’auront guère pu parvenir à casser la dynamique solidaire et imperturbable de la presse critique qui a permis aux togolais de voir tomber les masques des fossoyeurs des deniers publics. Le cas de notre Directeur de publication, Joël Egah qui, bien que victime de cabales, médisances et aussi de viles stratégies, a résisté aux velléités mafieuses et méthodes de lutin dont le seul but est de le détourner du bon chemin, est une illustration parfaite. Finalement, les Togolais ont compris qu’il s’agissait d’une histoire comme celle de la femme de Potiphar dans le livre de Genèse de la Sainte Bible.

C’est à induire, sans aucun risque de se tromper, que l’amour de la partie, la fidélité à la vérité et l’effort de garder le professionnalisme de ceux qui constituent, aujourd’hui, le rempart contre la corruption et la mauvaise gouvernance, la vilité ont pu finalement triomphé de l’instinct grégaire et de la cupidité de ceux qui ont brûlé de mille feu pour étouffer la vérité d’éclore. Sinon, l’on comprendrait mal la campagne de dénigrement orchestré savamment par ceux qu’on sait, pour discréditer le rapport d’audit pourtant commanditée par le gouvernement togolais. Mission assidument menée par des inspecteurs de finances bien rompus à la tâche.

Fort étonnant encore, certains ministres, du même gouvernement, ont voulu faire passer, ces agents chevronnés de l’Etat comme des bricoleurs qui seraient passés à côté de la mission à eux assignée. Une campagne de contre-vérités qui n’a convaincu personne mais a plutôt eu le mérite d’édifier à quel point le Pétrolegate créé des remous au sein du pouvoir, mettant aux prises, tenants et profiteurs.

Les milliards du pétrole qui divisent

S’il est vrai que l’opinion nationale et la presse responsable ont pu se satisfaire de la résistance affichée jusque-là par le ministre du Commerce, Kodzo Adedze face aux multiples assauts et attaques de ceux qu’on peut qualifier ici de délinquants économiques, il n’en demeure pas moins vrai que la suite des évènements amène à être dubitatif.

En effet, comme nous l’annoncions dans nos précédentes parutions, la réforme annoncée dans le secteur pétrolier par le ministre Adedze propulse curieusement au-devant de la scène, Kovi Adanbounou qui se veut un proche du ministre. Puis encore, une autre figure que certaines sources annoncent aussi comme proche du ministre. On parle de Aziadekey Elom qui officie à l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). De ce fait, se mène vraisemblablement une guerre à distance entre le clan Adedze qui se défend face aux charges nourries par les Adjakly.L’on en vient à se demander si tant est que la réforme annoncée se veut salutaire, pourquoi alors s’époumoner à répondre encore aux détracteurs. Plutôt que de s’appliquer à les mettre devant le fait accompli par les résultats qui parleront d’eux-mêmes. Une question qui renvoie, évidement une fois encore, à un combat de réseaux qui est loin de livrer son verdict. Faut-il en rire ou en pleurer ?

Dans cette guerre de cloché s’annonce de façon imminente la version finale du rapport d’audit après que la version provisoire que nous avions publiée il y a quelques mois.

Dans cette guerre de cloché s’annonce de façon imminente la version finale du rapport d’audit après que la version provisoire que nous avions publiée il y a quelques mois.

Source : Fraternité / fraternitenews.info

Source : 27Avril.com