Un autre 19 août est-il encore possible au Togo ? La question a été posée à Ouro-Djikpa Tchatikpi et Nicodème Habia lors d’une conférence de presse mardi dernier à Lomé. Sans ambages, les deux acteurs politiques de l’opposition ont répondu « oui ».
Selon Ouro-Djikpa Tchatikpi et Nicodème Habia, un prochain soulèvement populaire risque d’arriver si les autorités togolaises continuent de presser le peuple tel un ballon de baudruche.
« Les risques d’implosion ou d’explosion à l’instar du 05 octobre 1990, du 12 juin 2012 ou du 19 août 2017 sont palpables. Si on presse un ballon de baudruche, il finit par exploser », a lancé Ouro-Djikpa Tchatikpi.
Pour l’ancien bras droit de l’opposant Tikpi Atchadam, le ministre Gilbert Bawara se trompe quand il soutenait qu’il n’y aura plus un 19 août 2017 bis au Togo.
« Bien sûr qu’il n’y aura plus un 19 août 2017 dans les dates, puisqu’une date est unique. Mais au fond, ce que le ministre Bawara insinue c’est qu’il n’y aura plus un mouvement populaire pareil au Togo. Evidemment, il n’y aura plus un tel soulèvement populaire si et seulement si le gouvernement, dont il est membre, arrive à maintenir le peuple dans les conditions normales. Tant que le peuple n’est pas gouverné dans les bonnes conditions, il y a aura d’autres 19 août », a souligné Ouro-Djikpa Tchatikpi.
A en croire Nicodème Habia, ni Bawara ni Faure Gnassingbé ne peuvent empêcher les Togolais de réclamer leur liberté. « Le peuple va s’organiser et il va se libérer. Le peuple togolais opprimé et blessé tous les jours, ce peuple va se libérer », a-t-il ajouté.
Notons que ces deux acteurs politiques ont récemment saisi le chef de l’Etat pour demander la libération des détenus politiques du pays.
Source : icilome.com