Togo / hausse du prix du carburant : des syndicats et OSC lancent un ultimatum au gouvernement

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Des organisations syndicales et de la société civile interpellent le gouvernement après la dernière hausse du prix des produits pétroliers. Elles donnent deux semaines au gouvernement pour rapporter le décret fixant la nouvelle augmentation des prix ou ouvrir un dialogue sincère sur le mécanisme de fixation des prix du carburant.

Les organisations syndicales réunies au sein des universités sociales et organisations de la société civile, la ligue des consommateurs du Togo notamment appellent le gouvernement togolais et lui demandent de revenir sur la hausse des produits pétroliers à la pompe décidée le 27 février 2O17. Cette augmentation qualifiée « d’unilatérale » a suscité des manifestations faisant 1 mort, ce que déplorent ces organisations.

Devant la Presse mercredi, elles ont dénoncé « l’utilisation disproportionnée de la force face aux manifestants » et se sont indignées du fait que « le pouvoir d’achat des Togolais s’érodent sans mesure d’accompagnement de l’Etat ».

Avec des données sur le mécanisme des prix (de janvier 2017), la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) a démontré que le carburant « n’a jamais été subventionné au Togo » et que le gouvernement surcharge le mécanisme avec des ‘’trop perçus’’. Un argument soutenu après une comparaison avec le mécanisme burkinabè sur la même période. Pour les universités sociales et les OSC, l’heure est à la ‘’réelle’’ vérité des prix. Elles exigent que le gouvernement ouvre un dialogue franc sur le sujet en expliquant clairement comment les prix sont fixés, qui sont les tenants et les aboutissants de la chaîne de commande du carburant au Togo. Si cette demande n’est pas exhaussée, les OSC et syndicats disent « se réserver le droit d’appeler les populations à la mobilisation ».

Pour ces acteurs, le mécanisme obtenu (celui pratiqué en janvier 2017) contient plus de structuration que celui pratiqué avant la grande contestation de 2010 entrainant la mise en place du comité de fixation des prix. Ils exigent dès lors que le parlement se saisisse du sujet et qu’il interpelle le gouvernement pour des explications.

Le 28 février dernier, le gouvernement Togolais a procédé à une nouvelle hausse des prix des produits pétroliers à la pompe. La deuxième en un mois. La mesure a suscité des manifestations spontanées un peu partout. A Lomé, une personne a été tuée par balle. En sommant le gouvernement de revenir sur cette augmentation ou d’ouvrir le dialogue pour expliquer le mécanisme des prix, OSC et syndicats entendent obliger le gouvernement à pratiquer la vérité des prix qui, selon elles, n’a jamais été pratiquée jusque là. Côté gouvernement, cette hausse comme les autres a été justifiée par la fluctuation du dollar et le coût du baril de pétrole à l’international.

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