Depuis plusieurs années au Togo on constate une hausse anarchique des montants des loyers d’habitation à usage domestique au Togo et des voix s’élèvent pour réclamer une régularisation dans le secteur immobilier. Vide juridique ou absence d’une loi ?
Les loyers d’habitation à usage domestique, au Togo, sont toujours fixés par les propriétaires. Et le constat qui découle de cette pratique est la fixation anarchique des prix du loyer et des modalités de paiement. A titre d’exemple, à Lomé et dans certaines grandes villes du Togo, la location d’une habitation est soumise au versement préalable d’une avance allant d’un à trois ans. Cette situation rend difficile l’accessibilité de l’habitation. Aujourd’hui être propriétaire d’une habitation rapporte gros au Togo au vue de prix qui ne cessent de flamber à tout moment. Et pour cause, le Togo ne dispose pas encore d’un cadre réglementaire du secteur immobilier et le citoyen lambda est laissé à son propre sort. Face à cette situation, l’on ne saurait y demeurer indéfiniment. Quel que soit les tractations de la population ou des organismes de la société civile qui souhaitent un cadre juridique dans ce domaine, l’apport du gouvernement dans ce dossier est nécessaire.
La loi en matière d’habitat et de la protection des locataires n’a pas évolué depuis les indépendances en 1960. Par contre la Constitution togolaise du 14 Octobre 1992, modifiée par la loi du 31 décembre 2002, consacre le droit de loger comme un droit fondamental de la personne humaine. C’est une raison suffisante pour penser à la réorganisation du secteur immobilier au Togo, à l’instar d’autre pays de la sous-région. Le cadre juridique qui est attendu dans ce sens devrait prendre un certain nombre de critères qui peuvent faire fluctuer les prix, tout en préservant les intérêts des parties prenantes, les demandeurs de logement et les propriétaires.
Vivement que la réglementation du secteur immobilier devienne une réalité au Togo.
Fortuné
Source : Togonyigba [ togonyigba .net ]
Source : 27Avril.com