Par K. Monzonla
La scène ressemble aux querelles de chiens autour d’un morceau d’os jeté par terre. Le 1er avril dernier, le gouvernement a annoncé en Conseil des Ministre, la composition du Conseil National de Suivi de la Décentralisation (CNSD) dont la mise en place est recommandée par le Haut Commissariat à la Réconciliation nationale et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN), au sortir de son atelier de juillet 2016 autour de l’éternelle question des réformes.
La publication des noms notamment ceux des représentants de l’opposition dans ce conseil provoque un débat d’égo et relance la guerre de leadership qui décime cette opposition togolaise là qui ne cesse de faire la honte du peuple face au combat pour l’alternance et le changement tant souhaité par celui-ci.
Selon le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) du bélier noir, Yaovi Agboyibor, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition se serait taillé la part du lion, en s’attribuant sur le quota de l’opposition, l’une des cinq places à elle accordées par le pouvoir.
Faux rétorque Isabelle Manavi Améganvi, présidente du groupe parlementaire ANC à qui le président de l’Assemblée Nationale Dama Dramani aurait confié les démarches nécessaires à l’obtention des noms des membres des partis de l’opposition devant occuper les places à elle réservées dans ce Conseil.
Dans une émission débat radiophonique, l’avocate déclare avoir consulté tous les partis parlementaires à savoir l’ANC dont elle est deuxième vice-présidente et présidente du groupe parlementaire, le CAR, l’ADDI, Me APEVON précédemment président national du CAR et aujourd’hui, président du parti FDR, DJIMON Oré du FPD, Mme KOUPOKPA de Sursaut Togo.
Sauf qu’à défaut d’obtenir l’adhésion de tous, seuls les noms des représentants de l’ANC avaient été envoyés au président de l’Assemblée Nationale qui suite au déplacement de Isabelle Améganvi au Vietnam, aurait chargé le secrétaire général de l’Assemblée Nationale d’achever les consultations.
La guerre est ouverte et les protagonistes de cette guerre sont sur l’offensive.
A travers une ligne du communiqué publié par le CAR, Me Yaovi Agboyibor exige du chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, la demande d’abrogation de son statut de chef de file de l’opposition qui selon Me Agboyibor, constitue la colonne vertébrale de toutes les réformes en perspectives. Il est illusoire soutient-il, de s’attendre à une juste composition des institutions et à des élections libres et démocratiques sans l’abrogation d’un statut de l’opposition qui laisserait la latitude à un parti qui siège au gouvernement de s’accaparer des places qui reviennent à l’opposition dans les institutions notamment la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), lançant ainsi un pic à l’endroit de l’Union des Forces de Changement (UFC) du patriarche, Gilchrist Olympio.
C’est ainsi que se présente cette guerre qui une foi encore, expose négativement l’opposition togolaise qui tarde à gravir les échelons en maturité politique.
Togo-Online.co.uk